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Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : le vert lui va si bien

mardi 11 mars 2014 , par Emmanuel G.

Kawasaki présente son nouveau scooter, le J300. Avec le J300, Kawasaki, aborde pour la première fois, le monde du scooter et plus précisément celui du maxi-scooter. Une entrée à marquer d’une pierre blanche ?

Présentation

Le J300 existe en deux versions, la version de base et le Spécial Edition. C’est celui-ci que nous avons essayé et il est tout simplement splendide.

Si le J300 a des gènes de Dink Street 300, les ingénieurs et designers Kawasaki ont fait du J300, un SGM, Scooter Génétiquement Modifié.

La peinture mate est soulignée par un filet blanc que rehausse un bandeau vert sur chacun des flancs arrière et sur la pointe de l’avant. Le vert va décidément très bien au J300. Le style maison est encore respecté au niveau de l’optique avant qui rappelle la Z1000 ou les Ninja de la marque. L’optique arrière qui forme comme deux yeux, rappelle quant à eux, les série Z. Des références qui valorisent le propriétaire du J300. Les leds se font discrètes sur le J300.

Mais les ingénieurs ont également pensé aux aspects pratiques. Les repose-pieds sont maintenant repliables, ce qui améliorera le confort du passager, même s’ils sont positionnés un peu trop en avant pour que ce dernier y prenne pleinement appui.

Le plancher a été largement échancré pour permettre aux plus petits de poser les deux pieds à terre. Parmi les petites attentions que Kawasaki a réservé, il faut aussi signaler la mousse de selle qui allie fermeté et douceur. Elle remonte à l’avant et à l’arrière et ménage donc un creux pour le conducteur qui y sera bien calé. Le pare-brise court laisse présager une protection toute relative, il faudra aller chercher du côté des accessoires pour être bien à l’abri du vent et des intempéries.

Au guidon, le capotage alternant pièces noires et pièces façon chromées est du plus bel effet. Cette alternance de teintes se retrouve également sur le porte bagages. Au niveau du poste de conduite, une boite à gants est bien présente à gauche, mais elle est petite et ne contiendra qu’un téléphone et quelques objets. Elle est heureusement équipée d’une prise allume-cigare mais ne ferme pas à clé.

Le contacteur a été déplacé de l’autre côté, sur la droite, pas de clé codée mais un volet anti-effraction pour protéger le J300. Entre les deux, un anneau accroche-sac est juste au-dessus de la trappe essence dont le bouchon est verrouillable.

Au niveau des compteurs, la couleur est maintenant le bleu, en lieu et place du rouge-orange de Kymco. Tachymètre à aiguille à gauche, compte-tours à droite regroupant la plupart des témoins lumineux, avec au centre une fenêtre digitale qui regroupe les informations de :

- température moteur et niveau d’essence à segments
- deux trips partiels
- un total général
- l’heure.

Il y a toujours mieux mais le J300 affiche le minimum indispensable.

Les commodos reprennent les leviers de frein réglables, ce qui est toujours une bonne chose. Du côté gauche, vous aurez l’appel de phare de type gâchette, le passage en plein phare, les clignotants avec rappel sonore et lumineux séparé, le klaxon. A droite, vous aurez le warning, le coupe-circuit et le démarreur. Du classique, en somme.

Les rétroviseurs montés sur le guidon ne seront pas un gêne lors des remontées de files et permettent une bonne rétro-vision.

Coffre

Malgré tous nos efforts, nous n’avons pas pu insérer un casque modulable ou intégral dans le coffre sous selle. Un casque de type jet passera. Il faudra piocher dans la liste des accessoires et des top-cases pour pouvoir ranger votre casque modulable à l’étape.

Moteur

Kawasaki a travaillé la transmission et la cartographie du Dink Street 300. Le résultat est que le moteur répond maintenant présent à tous les régimes. Plus de temps mort en reprises comme sur l’ancien DS 300. Cette bonne santé du moteur est la bonne surprise du Kawasaki J300. En ville et au feu, les départs sont canons et sur route, vous ne vous poserez pas de question si vous voulez doubler. Une légère rotation de la poignée et ce sera fait.

Les 28Cv sont bel et bien là à un régime légèrement moindre que sur le DS. Le couple moteur est maintenant de 28.7Nm à 6.250tr/min, un régime plus bas de 750tr/min que sur le Dink Street 300. Tout cela profitera à l’agrément de conduite, si vous avez décidé de « cruiser » tranquillement.

Le compte-tours est gradué jusqu’à 10.000tr/min et ne comporte pas de zone rouge. Dans les faits, le rupteur se met en marche à 8.200tr/min. A ce régime, l’aiguille du compteur de vitesse indique déjà 160km/h. Nous avons relevé 147km/h au Gps.

Mesures relevées

Compteur km/h Régime tr/mn Gps km/h
50 4,400 46
60 4,700 57
70 5,000 62
90 6,000 82
110 6,500 99
130 7,000 115
160 8,200 147

Au départ arrêté, le Kawasaki J300 bondit littéralement. Attention donc si vous êtes sur une surface glissante, la roue arrière part en travers. Le compte-tours accroche les 6.000tr/min durant quelques fractions de secondes, à peine le temps que le J300 se lève sur ses suspensions. Puis, l’aiguille se rue sur 7.000tr/min et ne lâche plus rien, jusqu’à la vitesse maximum. Le moteur du DS 300 en est transfiguré ! La poussée est forte et continue tout au long de l’accélération. A vitesse soutenue, le petit pare-brise ne vous protégera pas du vent, des insectes, de la pluie mais c’est la vocation sportive du Kawasaki J300 qui veut ça.

En reprise, le moteur fait preuve de cette même bonne volonté. Il ne faut donc pas hésiter à aller le chercher dans la zone des 7.000tr/min. Comme le dit la chanson : "Y’a d’la joie" !

Dommage que cette bonne santé moteur soit aussi communicative. A partir de 6.500tr/mn, des vibrations viennent perturber le confort du conducteur et du passager. Pour terminer au chapitre des reproches, il faut signaler des remous d’air au niveau des jambes et des pieds. Non pas que le tablier protège mal, mais le ponton central est large, très large et repousse les pieds au bord de celui-ci.

Direction - Suspensions

Lors des phases de fortes accélérations, l’avant a tendance à se délester mais heureusement rien d’inquiétant, simple effet du transfert des masses. La direction est précise, vive et les gauche-droite vous permettront de vous amuser au guidon du J300, si vous avez décidé de conduire "sportivement".

Les suspensions du Kawasaki J300 ont été travaillées et modifiées pour améliorer le confort. Alliées à la selle qui a été rembourrée par le bas, le plaisir de conduite prend tout son sens. Il n’y a que dans des conditions extrêmes que l’accord châssis-suspensions est pris en défaut. Quelques effets de louvoiements sont à noter lors de changements d’angle et en freinage simultanés, mais là aussi, rien de dramatique, il suffit de ralentir l’allure.

Freins

Avec l’Abs sur l’avant et l’arrière, le Kawasaki J300 se révèle bon freineur. L’Abs arrière se montre plus sensible que l’avant. Les leviers sont réglables en écartement mais offrent un ressenti légèrement diffus, pas de sensation de mordant ou d’attaque instantanée. Pourtant le résultat est là. Il nous a fallu à peine 7m pour nous arrêter à 50km/h. Le disque avant de Ø 260mm et l’arrière de Ø 200mm sont largement suffisants pour arrêter les moins de 200kg du J300.

Consommation

En conduite intensive, notre consommation est montée à 3.9l/100 et en conduite plus courante, nous avons réalisé une consommation de 3.4l/100. Vu le caractère sportif du moteur et du J300, c’est un petit exploit.

Avec son réservoir de 13 litres, l’autonomie autorisée est de l’ordre de plus de 350km. Avec une telle fréquence, vous risquez bien d’oublier qu’il faut faire le plein de temps en temps.

Conclusion

Le J300 a bien quelques défauts, comme le coffre, trop petit mais le Dink Street qui a servi de base pour ce premier Kawa-scoot est transfiguré et méconnaissable. Affiché à 5.099€ en version de base et 5.249€ dans cette version Special Edition, le J300 offre un excellent compromis entre Sport et GT, avec une joyeuse facilité pour passer de l’un à l’autre, selon votre humeur.

Après ces quelques jours passés au guidon du J300, c’est à se demander pourquoi Kawasaki a attendu si longtemps pour s’essayer dans le monde du scooter. Pour le J300, aucun doute : essai transformé !

Portfolio

  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : gauche
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : droite
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : face
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : arrière
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : roue avant gauche
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : roue avant droite
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : flanc gauche
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : flanc droite
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : trappe essence
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : boite à gants
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : anneau accroche-sac
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : contacteur
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : commodo gauche
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : commodo droit
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : capotage guidon
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : insert porte-bagages
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : pot et suspension arrière
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : disque avant tulipe
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : tableau de bord bleu
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : feux avant
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : feux arrière
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : pictogrammes
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : droite
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : droite arrière
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : gauche face
  • Essai Kawasaki J300 Spécial Edition : droite incliné

Messages

  • bonjour, j ’ai acheté ce scooter il y a 3 semaines et je suis content globalement de mon achat, mais quelques defaults comme peinture de très mauvaise qualité sur les jantes qui ne tient pas du tout même en faisant très attention.
    et quelques plastiques pas solide ( kymco) qui se rayent facilement .De temps en temps le scooter ne démarre pas du premier coup, bizarre pour un véhicule neuf et calle sans raisons. A part ceci, le moteur est très puissant et le scooter kawa est très beau, attention de bien effectuer le rodage qui est de 1600 kms / a 5000/tours et 6000/ tours minutes.
    Mettre que de l’essence 98 de total évitera tout problème de moteur et bien respecter de chauffé a froid son moteur pendant 3 minutes. comme le dit le manuel d’utilisateur. Cordialement eric Mangnot.

  • Merci pour ces conseils. Il est toujours bon de rappeler les règles du rodage et même qu’après, un moteur doit chauffer avant de "tirer" dessus.

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