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Essai Malaguti Madison 300cc 2020 : de la personnalité, attachant… et tarif de 125cc !

lundi 12 octobre 2020 , par Christian , Emmanuel G.

Chez Malaguti, les scooters sont de retour. De retour car depuis la reprise par le groupe KSR, la marque italienne, créée en 1930, avait disparu depuis 2011.

Un peu d’histoire

Malaguti s’était pourtant fait un nom dans les motos de petites cylindrées et ses scooters bénéficiaient de cette aura. Ils avaient la réputation d’être sportifs, jusqu’au dernier modèle produit le Malaguti Phantom, en 50cc et 125cc. Ce sera le dernier modèle de scooter produit par la marque de Bologne, avant la reprise par KSR Groupe.

Aujourd’hui, KSR Groupe relance la marque prestigieuse et propose un Madison, version 2020 et revu par KSR Groupe.

Présentation

Si vous avez connu les anciennes versions de Madison, la nouvelle version KSR Groupe n’a plus rien à voir. Les plus pointus trouveront que ce nouveau Madison 300cccc 2020 a des airs de Gilera Nexus et c’est un compliment tellement le Gilera a séduit les amateurs de scooters sportifs. La ressemblance n’est pas forfuite. KSR a établi un partenariat avec la marque de Pontedera pour reprendre les bases mécaniques et stylistiques de certains modèles.

Le carter de transmission, les ajouts sur les flancs avant comme protège-mains, la ligne générale, jusqu’aux ouïes d’aération sur le ponton, nous sommes en terrain connu. Mais Malaguti, nouvelle version, n’a pas fait que copier un ancien modèle, la marque l’a doté des dernières innovations.

Tableau de bord et commodos

Cela commence par deux modes sélectionnables au tableau de bord : Eco ou Sport. La commutation dans l’un ou l’autre mode change l’affichage du tableau de bord. Celui-ci bénéficie d’un affichage LCD tout en couleurs. L’affichage en mode Eco est particulièrement séduisant, tout en bleu, avec un effet de trainée sur les indications du tachymètre et du compte-tours.

Vous avez toutes les indications souhaitées comme la consommation, les deux trips partiels, l’ampérage du moteurs, la vitesse maxi atteinte, la température extérieure, celle du moteur, et pour les plus distraits la date et l’heure.

Sur le Malaguti Madison 300cc, l’ABS est de rigueur, tout comme l’injection électronique.

Aux commodos, le droit se dot d’un bouton pour faire défiler d’affichage du tableau de bord, en plus du bouton de démarrage, du coupe-circuit et des warnings. A gauche, l’appel de phare est de type gâchette.

Pare-brise

Malaguti a doté son Madison d’un pare-brise réglable et lors de la première installation au guidon, c’est la première chose qui saute aux yeux, à se demander à quoi correspondent ces barres jusqu’à ce que la molette sur la droite apparaisse dans le champ de vision. Il suffit de tirer dessus, de la tourner et le pare-brise se lève ou descend. Mais ce mouvement en hauteur se double d’un mouvement d’avant en arrière. En effet, dans sa position la plus haute, le pare-brise bien se plaquer contre la carrosserie et est ainsi plus droit, évitant que le conducteur ne le reçoive sur le casque. Bien vu. Et ce qui paraissait grossièrement réalisé devient réalisation bien abouti et bien réfléchi.

Position de conduite

A la descente de la béquille centrale, le Madison a également une béquille latérale, les suspensions marquent un petit rebond qui signale une suspension typée sport.

Pour monter, grimper sur le Madison, il faut lever la jambe haut si vous l’enfourchez comme une moto. Si vous décidez de passer la jambe par le ponton, là-aussi, il vous faudra lever la jambe, ce dernier est également haut. Les plus petits, moins de 1.80m, toucheront le sol du bout de la pointe du pied. La selle possède un bombage en son milieu et permettra aux conducteurs de se situer facilement sur l’assise. C’est très pratique, notamment pour les « petits » qui doivent s’avancer sur la selle pour poser pieds à terre.

Une fois installé au guidon, la position de conduite est complètement atypique. Une selle placée haut et un guidon placé bas, le conducteur est ainsi en appui sur le guidon. Les plus grands auront les genoux presque contre le tablier et les extrémités du guidon viendront buter sur leurs genoux en plaçant le guidon en butée.

Conduite

Contact mis, le tableau de bord affiche une animation bienvenue avant de laisser apparaitre l’instrumentation. Comme si le Madison passait un message subliminal du type « Prends le temps de me découvrir et tu verras ! ».

Le moteur s’élance dans un bruit feutré et bien malin, celui qui arrivera à distinguer un 300cccc ! Vos voisins apprécieront sa discrétion.

Au démarrage, le Malaguti Madison 300cc est discret. Comme la ligne générale fait penser à un 125cc, vos voisins de feu rouge seront surpris par la vigueur de ses démarrages.

A la longue, la position de conduite du Malaguti Madison 300cc n’est pas fatigante du tout. Le conducteur est en appui sur les poignets et cela incite à une conduite dynamique. Et comme le poids du scooter n’est que de 188 kg, vous n’avez aucune difficulté à adopter une conduite incisive.

Eco ou Sport

Entre le mode Eco ou Sport, il n’y a pas qu’un affichage différent au niveau du tableau de bord. Les performances s’en ressentent. La cartographie programmée en mode Eco ne permet pas de tirer parti de tout le potentiel du moteur. Celui-est en effet contenu, quand d’autres diraient qu’il est étouffé. La Vmax tout comme les accélérations sont en retrait.

Comme le mode Eco est à réserver aux plus convaincus des défenseurs de conduite verte, nous avons effectué notre essai du Malaguti Madison 300cc en mode Sport. Dans cette configuration, le Malaguti Madison 300cc a du répondant et s’exprime pleinement.

Ville

Le Malaguti Madison 300cc n’échappe pas à la règle des 125cc transformés en 300cc. C’est un vrai régal de le conduire en ville. Petit par son gabarit, il se faufile partout, puissant, par son moteur, il s’insère dans tous les axes, sans avoir trop de questions à se poser. Une accélération sur un axe rapide ? Il suffit de tourner la poignée un peu plus, pour se caler sur le rythme de la circulation, sans avoir à jeter un œil sur le compteur pour jauger de sa propre vitesse et de sa marge de manœuvre.

Il s’élance rapidement en montant à 6.000 tr/mn et dès que le moteur s’approche des 7.000 tr/mn, il semble d’un seul coup vouloir en découdre avec tous les autres deux roues ! Ce petit côté rageur n’est pas sans déplaire.

Axes rapides

Même s’il n’a que 300cc et développe un peu moins de 22Cv, le Malaguti Madison 300cc fait merveille sur ce type de route. Il vous permettra de croiser à la vitesse de 125-130km/h dans un régime à 8.000 tr/mn au compte-tours.

La bonne santé du moteur lui permet d’atteindre les 148km/h à 9.000 tr/mn… dans une légère descente.

Les suspensions typées Sport (dures) contiennent bien tous les mouvements parasites que le scooter pourrait avoir. Il ne bronche pas, sauf peut-être sur les joints des voies, mais notre essai s’est déroulé sous des trombes d’eau. A voir ce que cela donne sur du sec. La sécheresse des suspensions est compensée par une selle étonnamment confortable. Elle est assez large pour supporter cette partie de votre anatomie et le dosseret délimitant la partie passager est assez haute pour maintenir le dos.

Le passager bénéficie de repose-pieds repliables et situés à bonne hauteur. Ses poignées de maintien tombent bien sous la main et mériteraient un prolongement plus important sur l’arrière pour contrer les accélérations.

Mesures

Les mesures effectués par Asso-scooter.org.

50 70 90 110 130
46 63 82 101 117
4 100 4 700 5 600 6 900 8 000

Le zéro à 100 km/h est réalisé en :
Mode Sport : 10’
Mode Eco : 12’.

Freins

Disque de Ø260mm à l’avant avec quatre pistons, disque de Ø240mm à l’arrière, ABS, le Malaguti Madison 300cc est un très bon freineur. Les freins du Malaguti Madison 300cc sont impressionnant de progressivité. Par les temps de pluie de notre essai, nous n’avons jamais eu de coup de « chaud », ils ont toujours répondu présent. L’ABS ne s’est pas une seule fois déclenché mais la pluie nous a empêché d’effectuer nos mesures habituelles.

Mais si vous en suivez un, laissez de la marge entre lui et vous.

Consommation

Au niveau consommation, Malaguti annonce un 3.6 l/100. Nous avons consommé un peu plus, 4.1 l/100 mais en mode Sport. Avec une pointe à 6.13 l/100 et un minimum de 2.7 l/100, en mode Eco et une poignée aussi légère que la rosée du matin.

Avec son réservoir de 15 litres, vous pouvez envisager une autonomie de 360 km entre chaque plein !

Bien vus – mal vus

Parmi les bons points à distribuer au Malaguti Madison 300cc, il faut citer la boite à gants munie d’une prise Usb. Il faut citer également le bouchon d’essence de type aviation, qui souligne le caractère sportif du scooter.

Du côté des points mal vus, ils ne sont pas nombreux, heureusement. Le coffre sous selle n’accepte pas de casque en L ou en M. Il faudra se contenter d’un jet, si vous souhaitez le ranger sous le coffre. Ou opter pour un top-case. La selle s’ouvre largement mais ne dispose pas de verrin pour la maintenir ouverte ou pour la fermeture. Il faut replacer l’anneau de la selle dans le fermoir.

Conclusion

Avec son Madison 300cc, Malaguti fait un retour remarqué dans le monde du scooter. Il lui manque quelques finitions pour se montrer digne d’un scooter de 2020, un écran TFT, visible quelque soit la luminosité, des vis moins apparentes mais tel qu’il est, il est attachant. Le côté rageur de son moteur contraste avec les fabrications actuelles, au contraire très linéaire. Sa position de conduite, particulière, finit de le démarquer des autres scooters.

Enfin, argument décisif. Affiché à 4.599€, le Malaguti Madison 300cc est même moins chez que les 125cc actuels. Il faut bien sûr avoir le permis A2 minimum mais une fois que vous l’aurez conduit, vous ne pourrez vous empêcher d’enchainer les pas de danse avec lui.

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