Péage urbain : par la petite porte
vendredi 18 juin 2010 , par
Le péage urbain est un serpent de mer en France mais ce serpent de mer pourrait bientôt devenir réalité. En effet, après Oslo, Londres, Rome, Singapour, la France a enfin la législation qui pourrait permettre la mise en place du péage urbain, voir notre article "Péage urbain : scooters et motos gratuits, pour le moment".
C’est lors du Grenelle de l’environnement que Louis Nègre, sénateur des Alpes-Maritimes, avait introduit un amendement en faveur du péage urbain. Cet amendement avait été approuvé par le Sénat mais finalement rejeté par l’Assemblée Nationale.
La commission mixte paritaire a fait son travail et a repêché l’amendement. Le dispositif adopté et mis en place, c’est aux communes de gérer dit Dominique Busserau, secrétaire d’état aux transports.
En effet, ce sont les élus des agglomérations de plus de 300.000 habitants vont pouvoir tester le péage urbain pendant une période de trois ans, à condition d’avoir dans leurs cartons un projet de transports en site propre.
Il n’est malheureusement pas dit quel devait être le niveau d’avancement du projet pour que le péage urbain soit envisageable.
Chaque commune sera ainsi en mesure d’établir ses propres règles et les sommes récoltées seront affectées au développement du transport propre. Heureusement, le péage urbain n’est pas une sinécure. Une étude d’impact doit être menée en amont, puis la population doit être consultée par le biais d’une enquête publique dont les automobilistes font également partie.
L’instauration d’un péage urbain doit se faire en parallèle de la mise en place de mode de transport collectif ou alternatif. Sans cela, ce serait défavoriser les couches les plus modestes clament les élus de l’opposition.
Il reste néanmoins un risque non négligeable à l’image de ce qui se passe aujourd’hui en matière d’urbanisme. Les communes ont plein pouvoir pour réaménager leur "secteur" avec les résultats parfois désastreux comme les périphéries des villes défigurées ou les zones pavillonnaires dortoirs, le clientélisme.
Demain, les zones de péage vont naitre, sans contre-pouvoir véritable, au risque de défigurer et désertifier les centre villes ?
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