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Raphaël Moraglia : un tour de France pour un tour de manivelle

mercredi 29 février 2012 , par Christian

Nom : Moraglia
Prénom : Raphaël
Projet : long métrage 35mm
Moyen : documentaire sur la pré-production
Moyen 2 : Gilera Stalker 50cc

Raphaël Moraglia est cinéaste de métier et a en projet la réalisation d’un long métrage. Celui-ci sera réalisé en 35mm et aura comme particularité d’avoir des séquences peintes à la main. Ce seront les séquences oniriques, psychologiques principalement qui feront l’objet de ce traitement. C’est une véritable prouesse technique et artistique en soi.

Pour réaliser ce long métrage, Raphaël cherche donc un financement et quoi de plus naturel que d’aller au devant du public. Pour ce faire, Raphaël Moraglia a donc entrepris un tour de France afin de présenter son projet, et collecter des fonds qui peuvent prendre la forme d’une pré-vente de billets pour assister à la projection du documentaire et de son film.

En fait de tour de France, Raphaël en a réalisé deux. Un premier, sudiste, l’a mené de Bayonne, sa ville d’origine, à Pau, Montauban, Toulouse, Tarbes, Carcassonne, Perpignan, Béziers, Marseille, Fréjus / Toulon, Cannes, Nice, Avignon, Nîmes, Valence, Grenoble, Lyin, Saint Etienne, Clermont-Ferrand, Limoges, La Rochelle, Bordeaux, Mont-de-Marsan, Bayonne.

Le second, nordiste, l’a mené de Milan, Annecy, Genève, Mijoux, Strasbourg, Metz, Luxembourg, Bruxelles, Liège, Lille, Calais, Douvres, Londres, Dunkerque, Amiens, Rouen, Le Havre, Caen, Rennes, Brest, Lorient, Nantes, Angers, Laval, Le Mans, Bourges, Tours, Blois, Orléans, Chartres, Paris.

Parti en plein hiver, Raphaël aura roulé à la période la plus froide, il a connu -10°, la neige, le verglas, le blizzard en montagne.
C’est donc à cette dernière étape du tour de France, à Paris et sous des températures plus clémentes, que nous sommes allées à sa rencontre ce dimanche 26 février.

ASF : « Comment t’es venu l’idée de faire ce tour de France pour financer ton projet ? »

Raphaël :

« Je fais du scooter depuis tout petit et c’est mon moyen de locomotion. J’ai beau ne plus être gamin, je continue néanmoins la pratique du scooter, à tel point que je n’ai pas permis de conduire. Ce tour nomade me permet d’aller chez tous les gens possible et imaginable et le plus loin possible pour faire découvrir le projet. Le moyen original pour se déplacer et naturel pour moi, c’est le scooter.
 »

ASF : « Ce projet n’aurait pas pu être mené que sur ta région de Bayonne ? »

Raphaël :

« Le projet cinématographique est un projet national qui sera amené à être vu dans toutes les salles de France. Je devais donc faire le maximum de salles, de villes et de kilomètres. A chacune de mes étapes, je rencontrais les responsables de salles pour leur expliquer mon projet. Il y a 115 salles qui ont pris des engagements de diffusion.

Le documentaire retracera toutes les étapes, les rencontres, au niveau des salles de cinéma, et des personnes qui m’ont hébergé. Le documentaire sera projeté dans les salles du 23 avril au 08 juillet.

A cette date, je saurai combien de fonds j’ai récolté pour mener à bien mon film 35mm. La place, au tarif de 10€, permet de financer mon film et de voir documentaire et film quand celui-ci sortira en 2014.

Le coût d’un film est de l’ordre de 2 millions d’euros mais grâce au soutien de mon école qui me prêtera le matériel, le coût en sera divisé par 10. »

ASF : « As-tu une ou deux anecdotes de ton tour de France à nous raconter ? »

Raphaël :

« J’étais en Italie près de Milan, et je faisais le plein. Soudain, une voiture de carabiniers s’arrête près de moi. Je connais ces carabiniers, ils ne sont pas tendres, j’ai déjà eu à faire à eux dans d’autres circonstances, avec mitraillettes et mines sévères, bref, le dialogue s’annonce difficile, surtout avec mon italien plus qu’approximatif. Psychologiquement, je me préparais à les affronter.

Deux grands gaillards en sortent, se dirigent vers moi et me demandent... de pouvoir faire une photo ! Ca a été un soulagement...

Une autre anecdote, mais qui n’en est pas vraiment une. Au début de mon tour, je voyageais avec un jerrycan d’essence. Cela me permettait de tracer près de 300km sans avoir à rechercher une station d’essence. Sans ce jerrycan, je devais m’arrêter à peu près tous les 100km pour faire le plein. Un soir, un coup de vent a fait s’envoler mon jerrycan que je n’ai pas pu retrouver. Depuis, sans que cela soit vraiment une anecdote, j’ai voyagé avec l’angoisse de me retrouver en panne sèche sur la route. »

Aujourd’hui, le Stalker de Raphaël est immobilisé à Orléans après plus de 9.000 km de bons et loyaux services. Verdict dans quelques jours. Dans son documentaire, Raphaël avait prévu une remontée des Champs Elysées. C’est sur un scooter électrique Govecs Go 3.4 que Raphaël a bouclé son tour et son documentaire, dans le plus grand silence.

L’arrivée à Paris marque ainsi la fin du tour, mais nous l’espérons, le début du tournage pour le film de Raphaël.

Si vous aussi, vous souhaitez soutenir le projet de Raphaël, venez nombreux à la projection du documentaire et du film.

Rendez-vous sur le site de Raphaël Moraglia Blackbull.

Portfolio

  • Raphaël Moraglia-tour de France : préparatif scooter
  • Raphaël Moraglia-tour de France : accrochage queue
  • Raphaël Moraglia-tour de France : fixation des cornes
  • Raphaël Moraglia-tour de France : cape
  • Raphaël Moraglia-tour de France : devant le grand palais
  • Raphaël Moraglia-tour de France : place Charles de Gaulle
  • Raphaël Moraglia-tour de France : place Charles de Gaulle
  • Raphaël Moraglia-tour de France : départ forcé
  • Raphaël Moraglia-tour de France : interview
  • Raphaël Moraglia-tour de France : fin du tour, début de tournage

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