Rouler en été : léger et aéré mais protégé

mercredi 2 septembre 2020 , par Christian

Avec les beaux jours et les grandes chaleurs associées, il est tentant de rouler léger et profiter ainsi du vent frais, installé à son guidon. Cependant, léger ne signifie pas dénudé et un équipement minimum est indispensable.

Protection contre les chutes

EPI d’été

Les EPI (Equipement de Protection Individuelle) existent heureusement également pour la belle saison. Ils sont souvent composés de tissu de type mesh pour les blousons et vestes. Pour l’été, ils disposent d’ouvertures réglables par pression ou zip, sur le devant, les aisselles et dans le dos pour l’extraction de l’air.

Les gants

Après les gants fourrés de l’hiver, place aux gants d’été. Ils seront légers et aérés pour permettre une bonne circulation de l’air. Ils ne doivent pas être trop fins pour assurer un minimum de protection.
Les gants sont indispensables car ce sont nos mains que nous mettons en premier pour amortir une chute.

Souvent en tissu ou en cuir, les gants d’été sont très souvent non doublés. Cela permettra à la main de se ventiler naturellement mais si vous roulez longtemps, l’absence de doublure peut générer des frottements et donc des ampoules avec la poignée d’accélérateur. Il faut privilégier des gants coqués pour compenser la finesse des matériaux. En tissu, ils présentent l’avantage de sécher rapidement si vous passez malheureusement sous une averse. En cuir, ils mettront un peu plus de temps à sécher mais ils protègeront vos mains des impacts de de cailloux ou d’une pluie intense.

Le casque

Même s’il est lourd et qu’en dessous, c’est une véritable étuve, il faut le mettre et surtout, l’attacher. Un casque, juste posé sur le haut du crâne ne sert à rien.
Les casques sont maintenant équipés de système d’aérations permettant la ventilation de celui-ci et gomment en partie les coups de chaleur. Il faudra bien entendu ouvrir toutes les aérations pour une circulation optimum de l’air.

A noter que ces ventilations ne trouvent leur pleine expression qu’en roulage. Pour la ville, rien ne vaut un modulable, ouvert à l’arrêt et fermé en roulage. L’écran transparent pourra être ouverte mais en roulage, attention aux insectes qui viennent s’engouffrer dans le casque. Au mieux, un insecte pourra venir s’écraser et mourir sur votre œil ou votre joue. Au pire, il peut se glisser sous votre casque et continuer sa vie d’insecte en vous piquant ou en vous mordant. Arrêt d’urgence à prévoir !

Pour les casques « jet » qui sont très aérés, il faut vérifier que l’écran transparent reste bien en place et est assez solide pour protéger en cas de chute.

Blouson

Comme les gants, c’est un élément de protection indispensable, au risque d’avoir des brûlures dues au frottement de la peau contre le bitume lors d’une chute. Pour rappel, si vous vous considérez excellent conducteur, l’accident peut survenir du fait des autres conducteurs.

Le blouson ou veste devra être léger, aéré et solide.

Léger et aéré car vous allez passer plusieurs minutes voire plusieurs heures en dessous. Et il est hors de question que vos déplacements se transforment en séance de sauna. Les tissus utilisés sont de type mesh, formant comme une maille sur les points « stratégiques » du vêtement. Le devant, le dessus des bras et le dos. Si le tissu n’est pas de type mesh, le fabricant aura prévu des ouvertures réglables par pression ou zip, sur le devant, les aisselles et dans le dos pour l’extraction de l’air.

Attention, le tissu mesh laisse passer largement l’air mais également la pluie si vous avez la malchance de traverser une averse. L’allure est donc à réduire pour que chaque goutte ne se transforme pas en autant d’aiguilles…

Chaussures

Sur les scooters, les pieds sont protégés derrière le tablier et pourtant, il ne faut pas hésiter à se vêtir de chaussures solides.
Des scooters en situation limite sont parfois redressés par un simple « coup de pied » au sol.

Protection contre le soleil et la chaleur

Contre le soleil

En été, le blouson est votre allié en cas de chute évidement mais également contre les brulures du soleil !

Surtout qu’en roulant découvert, avec le vent, vous ne sentirez pas ses morsures. Ce sera à l’arrêt ou le lendemain que votre belle couleur rouge vous rappellera la nécessité de protection. N’hésitez pas à ouvrir les poignets et le col afin de faire circuler le plus d’air possible.

Si votre peau est photosensible, rappelez-vous que, même derrière un écran transparent, les UV passent. Il faudra baisser l’écran solaire si votre casque en est pourvu, ou vous badigeonner de crème solaire.

Contre la chaleur

Le visage, la tête et le haut de la poitrine étant cinq fois plus sensibles aux changements de températures que les autres parties du corps, vous pouvez poser sur votre nuque un bandana mouillé. L’évaporation de l’eau absorbera des calories et vous procurera une sensation de frais.

C’est en ville que le besoin de « frais » est le plus crucial, étant donné que la vitesse est réduite et que les arrêts sont nombreux avec la chaleur du moteur qui remonte. Si possible recherchez l’ombre aux arrêts. Même l’ombre d’un simple feu tricolore peut être bénéfique pendant l’attente. Attention aux tunnels. Les quelques degrés de plus, si précieux en hiver, transformeront une chaleur torride en chaleur suffocante et insupportable ! Rien ne sert de rouler plus vite pour avoir du vent et donc plus de fraicheur. Vous arriverez plus vite au prochain feu et vous devrez attendre… au chaud. Il vaut mieux rouler régulièrement et de façon continue pour bénéficier le plus longtemps possible des bienfaits de l’air frais.

Et dans les situations de canicule extrême, n’hésitez pas à décaler vos horaires. Votre organisme et votre scooter vous remercieront de rouler au frais.

Enfin, dernier conseil. Hydratez-vous et buvez de l’eau. La pression est à laisser.. à vos pneus !

Bonne route à tous et surtout sans coup de chaleur !

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