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Rouler en hiver : conduite

mardi 4 novembre 2008 , par Asso-scooter.org

Avant le roulage

Consulter les prévisions météo. Cela permettra d’anticiper l’équipement nécessaire, de prévoir les arrêts. Et au pire, si les conditions sont trop mauvaises, de reporter votre déplacement. Les prévisions météo à deux jours sont maintenant assez fiables pour éviter de se retrouver piégé par des conditions trop difficiles.

Il faut aussi se préparer physiquement à ces conditions extrêmes de roulage. Un repas léger mais constitué de sucres lents sera à privilégier par rapport à un repas lourd et gras. Vous ferez l’économie d’une dépense énergétique pour digérer un tel repas et cette énergie sera utilisée pour lutter contre le froid et vous concentrer sur la route.

Vous pouvez toujours prévoir de prendre un thermos avec une boisson chaude et il vaudra mieux privilégier des arrêts dans des endroits chauffés pour la consommer.

Pendant le roulage

Bouger

Sur le scooter, il faut bouger. L’immobilité, outre le fait d’entraîner l’engourdissement des membres, génère un refroidissement de ceux-ci. Bouger ne signifie pas forcément courir un 100 m sur son scooter où il faut avant tout rester en équilibre. Il suffit de tendre les jambes, de contracter ses muscles sur le scooter, de se redresser sur son siège, de se courber. Quelques mouvements simples pour amener un afflux de sang chaud.

Arrêts fréquents

S’arrêter plus souvent que par beau temps. Cela permettra au pilote de se réchauffer et de récupérer de la dépense d’énergie occasionnée pour lutter contre le froid.

Pour se réchauffer, rien ne vaut de se rapprocher d’une source de chaleur mais attention de ne pas se brûler. Le froid ayant un pouvoir anesthésiant, les brûlures peuvent survenir si on n’y prend garde. Inutile donc de poser ses mains sur le pot d’échappement. Les boissons chaudes sont éminemment conseillées, mais le café ayant un pouvoir vaso-dilatateur, en consommer en abondance va contribuer à favoriser la déperdition de chaleur. Idem pour l’alcool qui a les mêmes propriétés. S’il va donner un coup de fouet, l’alcool va aussi contribuer à la déperdition de chaleur. Chocolat, thé sont les bienvenus.

Rouler en hiver : conduite

Moteur et scooter

Avec des températures polaires, le moteur ne fonctionne pas non plus dans des conditions optimales. Et avec la neige qui peut se coller autour, le moteur risque même d’être froid. Il faudra donc veiller à le solliciter en ayant ce paramètre en tête. De même, roues et passages de roues risquent de voir s’agglutiner la neige et le scooter peut avoir des réactions surprenantes. Les manœuvres se feront de façon décomposée et en douceur. La performance dans ces conditions de roulage n’est pas à chercher dans le chrono mais dans le fait d’arriver entier et sans encombre.

Pluie et brouillard

La pluie n’est déjà le meilleur allié du scooter alors si le froid vient s’en mêler, la conduite devient encore plus éprouvante.

Comme pour la conduite pas temps de pluie, il faut augmenter les distances inter-véhicules et réduire sa vitesse. Les automobilistes ne sont pas du tout habitués à voir des deux roues dans ces conditions difficiles et sont eux-mêmes occupés à se battre contre les éléments : buée, froid, brouillard. Ils n’ont pas du tout le temps de penser à vous, piire même ils ne vous voient même pas.

Contre la pluie et le froid, il faut bien s’assurer de l’isolation de ses vêtements. Aucun courant d’air ne doit passer. L’humidité multiplie par cinq la vitesse de refroidissement du corps humain.

En roulage normal, essayez plutôt de viser le milieu de la chaussée mais dès qu’un véhicule va vous croiser ou vous dépasser, rejoignez le côté droit de la chaussée. Par temps de brouillard, il faut se rappeler que nous ne disposons d’aucun feu anti-brouillard et que les véhicules ne nous verront qu’au dernier moment.

Rouler en hiver : conduite

Verglas et neige

Si le froid et la pluie sont à craindre, ce n’est rien par rapport au verglas ou la neige. Le verglas parce qu’il se forme par plaques est traître. La température peut être positive et vous pouvez rouler sur une plaque de verglas. Il faudra donc se méfier des endroits non exposés au soleil ou exposés au vent : ombre d’immeuble, sous-bois, ponts, sommets de cols... A l’approche de ces zones, la plus grande prudence s’impose ainsi qu’une réduction de la vitesse. La réduction de la vitesse vous permettra de déchiffrer la route et de repérer toute surface brillante au sol.

La neige qui tombe à l’inconvénient de s’accrocher sur la visière et là, pas d’essuie-glace pour la dégager. Il faudra se résoudre à se munir d’un chiffon pour ne pas risquer de rayer la visière en la dégageant avec le gant. Le chiffon risquant de geler, il faudra le placer le plus près possible du moteur et qu’il soit facilement accessible.

La neige s’accroche également sur le pare-brise et sur tout le scooter. L’utilisation de bonnes chaussures ou de bottes va permettre de rouler avec les deux pieds en tant que stabilisateurs et permettre d’avancer. Si tant est que les roues accrochent sur ces surfaces. Inutile de dire qu’accélérations et freinages se feront tout en douceur.

Si vous avez la malchance de rouler dans ces conditions extrêmes, il faut se rappeler qu’il faut garder le scooter droit, qu’il faut vous aider des pieds pour conserver votre équilibre. Attention à la réouverture des gaz si vous étiez en roue libre. La courroie peut accrocher d’un seul coup et sèchement. Ce doit être le seul moment où on se prend à regretter la présence d’un embrayage sur un scooter, pour pouvoir doser la puissance transmise à la roue arrière !

Si par malheur, vous chutiez, avec un peu de chance, le scooter tombera sur de la neige fraîche qui amortira la chute et plantera le scooter sur place. Sinon, c’est la glissade et il faudra prévoir un passage chez le carrossier.

L’énergie dépensée pour ne pas chuter, lutter contre le froid est sans commune mesure par rapport à la distance parcourue. Et plutôt que s’épuiser, il vaut mieux reporter son déplacement si vous en avez la possibilité.

Ne pas suivre un autre véhicule

Il ne faut pas tenter de suivre de véhicule sous prétexte qu’il « ouvre » la route. Les autos sont sur quatre roues et leur équilibre est assuré quelque soit la surface rencontrée. A scooter ou à moto, notre équilibre est déjà en temps normal précaire alors dans ces conditions... Il faut pouvoir manœuvrer à notre rythme, sans précipitation et pouvoir anticiper largement à l’avance. Suivre un autre véhicule, c’est avoir un paramètre de plus à gérer.

De plus, ces véhicules peuvent lâcher sur la route, juste devant nos roues des paquets de neige qui s’est accumulée au fil des kilomètres.

Une évaluation de la température ressentie en fonction de la vitesse et de la température ambiante.

Vitesse
Température extérieure 50 km/h 130 km/h
10° -2° -6°
-11° -21°
-10° -33° -37°

Après le roulage

Pilote et machine auront mérité un bon bain chaud.

Pour le pilote, il s’agit de se réchauffer, d’éviter l’hypothermie, se détendre. Pour le scooter, il s’agit de le débarrasser du sel qui aura été répandu sur les routes et qui est très corrosif.

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