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Rouler sous la pluie à scooter

jeudi 12 juillet 2007 , par asso-scooter

Comme nous l’avons déjà dit, la conduite sur le mouillé représente la difficulté majeure en scooter.

Rouler par temps de pluie nous rappelle combien notre équilibre est précaire. Car on ne le dira jamais assez : par temps de pluie, tout est mouillé et tout peut être à l’origine d’une glissade.

Conditions extérieures

La pluie crée une pellicule d’eau sur la route et ce sont les pneus qui évacuent l’eau au fur et à mesure que vous avancez. Ce sont les rainures du pneu qui remplissent cett fonction. Il faut donc que vos pneus soient en bon état au niveau pression et usure.

S’ils sont trop usés, les rainures ne seront plus assez profondes pour évacuer le surplus d’eau et vous risquez la glissade à chaque man ?uvre.

Signalétique et objets divers

Les bandes blanches, les pavés, les plaques d’égouts sont par temps sec, déjà redoutables. Par temps de pluie, ils sont nos pires ennemis. Un coup de frein ou une accélération trop forte dessus, et c’est le dérapage assuré.

De même, les sorties de chantier ou les passages d’engins agricoles. Par temps sec, il y a des mottes de terre, parfois des morceaux métalliques à l’intérieur. Par temps de pluie, tout est éparpillé sur des dizaines de mètres. Et ce mélange terre-eau, matières diverses est particulièrement glissant.

Eviter autant que possible les belles tâches irisées que laissent les rejets de gazole, huile et autres matières grasses.

Il faut donc pouvoir voir loin devant pour repérer et prévenir ces difficultés. Et cela nous amène à parler des conditions du pilote

Conditions pilote

Un pilote bien protégé, c’est un pilote qui peut consacrer 100% de son énergie à la conduite de son scooter. S’il est frigorifié, une partie de son énergie va être mobilisée pour maintenir sa température. Si ses vêtements sont mouillés, il va être entravé dans ses mouvements et les temps de réaction vont être rallongés.

Et pouvoir voir loin, cela signifie pouvoir porter son regard à travers son pare-brise et son écran. Un coup de chiffon de temps en temps, un peu de produit Rain-x, à base de cire ou de silicone, et l’eau glissera pour une meilleure visibilité.

Enfin, la condition pilote, c’est aussi savoir s’arrêter si les conditions météo sont par trop défavorables. Sans parler de conditions aussi extrêmes que la neige et le verglas où rouler à scooter est pratiquement impossible, par temps de pluie, il vaut mieux s’arrêter 10mn, 1h voire 2, et arriver entiers, pilote et scooter.

Adapter sa conduite

Rouler droit
Comme on l’a vu, il faut que le pneu évacue la pellicule d’eau qui s’est formée sur la chaussée et si vous observez bien votre pneu, les rainures sont plutôt positionnées sur la bande de roulement que sur les flancs, de l’intérieur vers l’exérieur.

Cela signifie que la prise d’angle que vous faites si bien sur le sec, il va falloir l’oublier. Il faut au contraire garder son scooter le plus droit possible pour optimiser l’action d’évacuation des rainures du pneu. Enfin, même si vous avez roulé depuis un certain temps, il ne faut pas oublier que la bande de roulement est la partie la plus chaude de votre pneu, donc, la seule partie qui est arrivée à température optimum.

Pour virer, il ne faut pas hésiter à tourner le guidon, même si cela semble contre nature en deux roues, plutôt que de pencher. Si vous penchez, il faut le faire de manière progressive.

Ralentir
Ralentir pour repérer sa trajectoire, les obstacles éventuels, se déhancher légèrement, placer les épaules à l’intérieur du virage, et prendre le virage sans freiner ni ré-accélérer vigoureusement.

Rouler souple
Par temps de pluie, il faut être le plus coulé, le plus souple possible dans sa conduite. Un changement brusque de direction, de rythme, freinage ou accélération, et l’eau va s’accumuler sous votre pneu. C’est l’aquaplaning et la glissade assurée.

Il ne faut donc pas hésiter à ralentir. C’est même une condition indispensable pour pouvoir rouler sous la pluie.

Rouler sur le sec
Vous vous demandez certainement comment on peut rouler sur le sec alors qu’il pleut.

C’est simple, il faut rouler là où il y a le moins d’eau : dans les traces des véhicules précédents qui auront évacué l’eau, sur la partie bombée de la chaussée, en général au milieu des deux voies, aux ronds points rouler au milieu plutôt que sur les bords intérieurs ou extérieurs...

Freinage
Là aussi, il faut freiner en douceur. Si vous avez le freinage intégral, privilégier plutôt ce freinage qui agira sur les deux roues en même temps.

Il faut donner de petits coups de frein. Les premiers coups de frein vont permettre à l’eau qui est présente sur les disques de s’évacuer et les suivants vont permettre aux plaquettes de ralentir le scooter. Nous parlons bien de ralentir et non de freiner. Les freinages d’urgence sont donc à proscrire.

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