Sécurité Routière : « Vous roulez en scooter-moto. Moi aussi. »
mardi 17 juin 2014 , par
Vous avez peut-être trouvé sur votre deux roues, une enveloppe avec cette inscription portée dessus.
Il s’agit de la nouvelle campagne de la Sécurité Routière et qui s’adresse directement aux conducteurs de deux roues.
A l’intérieur, une missive manuscrite portant témoignage, sur un accident de scooter ou moto. L’objectif de cette campagne est de sensibiliser les conducteurs sur le fait que les accidents n’arrivent pas qu’aux autres et que le port d’un équipement digne de ce nom est la garantie d’une protection efficace.
La campagne a commencé le 10 juin et s’est terminée le 13. Quelques 30.000 lettres ont ainsi été déposées sur les scooters et motos. Elle sera étendue par la suite à d’autres régions de France où 150.000 enveloppes seront distribuées. Un appel à témoignage est lancé pour proposer aux personnes victimes d’accident à deux-roues de raconter leur histoire à leur tour sur le site Internet.
Stéphane
Bonjour,
Je m’appelle Stéphane et j’ai eu un accident de scooter. Ce jour-là sans mon équipement, j’aurais été cassé en deux.
Vous allez prendre la route et avant de partir, j’aimerais vous raconter mon histoire pour que vous vous demandiez si vous êtes bien équipé.
Je sortais d’une matinée de travail lorsque je prends mon scooter 400. Je mets mon casque, mes gants et mon blouson airbag. Je roule à 30 km/h dans les petites rues… ça a été rapide, brutal comme un coup de poing.
Je me souviens d’un bruit sourd : le choc avec la voiture qui m’a percuté par l’avant. Et aussi de la voix du médecin du SAMU. J’ai été projeté sur plus de 20 mètres. Mon épaule est luxée. Les contusions multiples aux jambes, je les dois de costume qui n’a pas résisté plus d’une seconde aux frottements avec l’asphalte. A part ça, ça allait plutôt bien. « Une vraie chance » selon le médecin. Peut-être… mais pas seulement.
J’ai vu ce qui restait de mon casque, complètement déformé. Mon blouson airbag, lui, avait bien fonctionné puisqu’il était déployé. D’après les pompiers, le même accident sans airbag et c’était le fauteuil roulant à vie.
On m’a dit que le chauffeur de la voiture s’était encastré dans un mur. Je pense souvent à lui et à sa tentative désespérée pour m’éviter. Je pense aussi à mes copains qui me disent qu’un airbag, ça coûte trop cher.
Mais au fait, combien coûte une vie ?
Christian
Un pantalon renforcé m’aurait sans doute évité ça, seulement je ne pensais pas que ça pouvait être utile quand on roule en scooter.
Bonjour,
Je m’appelle Christian et j’ai eu un accident de scooter. Il s’en est fallu de peu pour que j’y laisse « ma peau », ou tout du moins une partie d’elle. C’est pourquoi j’aimerais vous raconter mon histoire et qu’avant de prendre la route, vous vous demandiez si vous êtes assez bien protégé.
C’est un de ces beaux matins d’été qui me donnent envie de profiter librement de Paris. Je prends mon scooter pour faire une course et comme je ne veux pas avoir trop chaud, je m’équipe au minimum : blouson léger, jean, gants et casque. Sur les quais, à l’arrière d’une voiture, des enfants me font des signes amicaux. Je suis en train de leur répondre quand tout à coup la voiture pile. Je serre les freins au maximum mais impossible d’éviter la chute. Je glisse pendant d’interminables secondes… Le scooter, lui heurte violemment le trottoir.
Dès que j’ai repris mes esprits, je me lève pour dégager mon scooter. Mince, tout le côté gauche est éraflé et la fourche est pliée. Mais il a l’air de pouvoir rouler. Tant mieux car mon jean est complètement déchiré. Il faut que je rentre me changer. Une fois chez moi, c’est en enlevant mon pantalon que je constate les dégâts : plusieurs brûlures aux jambes, particulièrement là où les surpiqures du jean se sont enfoncées dans ma peau pendant la glissade.
Il m’a fallu pas mal de soins pour venir à bout de ces blessures. Les brûlures ont saigné et étaient légèrement purulentes pendant 3 semaines. Cela me faisait mal quand je marchais. Je devais traiter et protéger au mieux ces parties de mon corps qui avaient été touchées pour éviter que cela s’infecte.
Cela a mis le temps car il m’a fallu tout de même près de deux mois pour que les brûlures cicatrisent complètement. Un pantalon renforcé m’aurait sans doute évité ça, seulement je ne pensais pas que ça pouvait être utile quand on roule en scooter.
A moins de tenir à sa peau ?
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