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Prévention MAAF : enquêtes auprès des jeunes « usages et comportements sur la route » et « la fête »

mercredi 16 décembre 2020 , par Christian

Prévention MAAF dévoile les résultats d’une double enquête auprès des jeunes sur leurs « usages et comportements sur la route » et leur rapport à « la fête » en période de confinement et déconfinement. Réalisée dans toute la France via le chatbot JAM* sur Messenger, ces deux études mettent en évidence des prises de risques, notamment sur la route. D’où l’importance, pour Prévention MAAF, même en période de crise sanitaire, de poursuivre ses actions (Vigicarotte, AlcooTel) auprès d’une classe d’âge particulièrement touchée par l’insécurité routière.

Les grands enseignements de cette enquête :
Les chiffres clés :
- 43% des jeunes conducteurs ont déjà pris le volant sous influence (alcool/drogue)
- Plus d’1 jeune sur 5 n’arrive pas à dire toujours non à un ami qui a trop bu ou fumé (et pas que des cigarettes) et qui propose de les ramener
- 58% des jeunes conducteurs utilisent leur téléphone au volant
- 1 jeune sur 2 consomme de l’alcool toutes les semaines (hors confinement)
- Plus d’1 jeune sur 4 a déjà essayé les drogues dures (hors confinement).

1) Usages et comportements des jeunes sur la route

Un jeune sur deux consomme de l’alcool toutes les semaines, hors confinement
En temps normal, 51% des jeunes consomment de l’alcool au moins une fois par semaine (10 points de plus que l’enquête réalisée en 2018*) dont 24% plusieurs fois par semaine, 24% une fois par semaine et 3% tous les jours. Seulement 16% n’en consomment jamais. A noter que les garçons sont plus nombreux (60%) à consommer toutes les semaines que les filles (40%).

Près d’1 jeune sur 3 fume du cannabis
32% des jeunes ont consommé du cannabis au moins une fois dans l’année (contre 33% en 2018). Dans le détail, 5% fument plusieurs fois dans la semaine (vs 4% en 2018) et 10% fument tous les jours (vs 4% en 2018). 64% n’en consomment jamais (vs 66% en 2018).

Plus d’1 jeune sur 4 a déjà essayé les drogues « dures »
26% des jeunes ont essayé au moins une fois une drogue de type cocaïne, ecstasy… (Vs 15% en 2018, 11 points de plus). Dont 14% qui ont essayé au moins 4 fois (vs 5% en 2018).

Boire ou conduire, ils ont choisi ?
Les jeunes ayant le permis se déclarent prévoyants s’ils sortent faire la fête et qu’ils doivent conduire. 46% dorment sur place, 30% appliquent le principe du SAM (celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas) et 18% s’abstiennent. 6% ne prennent aucune ou « pas trop » de précaution (s).
Mais dans les faits…
43% des jeunes conducteurs ont déjà conduit sous influence (alcool, drogue)
Parmi ceux qui ont le permis, 43% des jeunes ont déjà pris le volant après avoir consommé de l’alcool ou de la drogue. Dans le détail, pour les fautifs, c’est arrivé « une ou deux fois » à 23% et « plusieurs fois » à 20%.
Et s’ils conduisent sous influence, les jeunes craignent plus l’accident (61%) que la police (32%).

1 jeune sur 3 a déjà utilisé un 2 roues après avoir consommé alcool et/ou drogue
34% des jeunes sont déjà rentrés en 2 roues (moto, vélo) après avoir consommé de l’alcool et/ou de la drogue à une soirée. Parmi eux, 23% des jeunes sont déjà rentrés « plusieurs fois » et 11% « une fois ». 45% ne l’ont jamais fait. Enfin, 21% n’utilisent pas de 2 roues.

Là encore, les garçons sont plus imprudents : 31% l’ont fait « plusieurs fois » contre 15% des filles.

Plus d’1 jeune sur 5 n’arrive pas à toujours dire non !
22 % des jeunes n’arrivent pas à dire toujours non à un ami qui a trop bu ou fumé (drogue) et qui propose de les ramener (23% en 2018). Dans le détail, 17% disent non parfois et 5% craquent et acceptent. 77% arrivent à toujours refuser la proposition.

Retenir un ami qui a trop bu ou fumé ?
Et sans être passager, ils ne sont que 18% à toujours réussir à empêcher un ami de prendre le volant (vs 21% en 2018), 41% parfois (49% en 2018) et pour 5%, c’est impossible (4% en 2018). Enfin, et cela progresse, 36% n’ont jamais vécu une telle situation (26% en 2018).

Téléphone au volant, une mauvaise note !
Parmi ceux qui ont le permis, 58% des jeunes utilisent le téléphone au volant dont 11% souvent et 47% parfois. Ces jeunes utilisent leur téléphone pour la musique (73%), le GPS (63%), les messages (46%), des appels (43%), les réseaux sociaux (12%), des vidéos (4%) et des photos (2%).

2) Les jeunes, la fête et le confinement

Plus d’1 jeune sur 4 ne respecte pas ce second confinement
26 % des jeunes avouent tricher lors de ce second confinement, 13% le respectent « un peu », 30% « plutôt bien » et 31% totalement.

Un confinement « soft » ?
36% des jeunes boivent moins d’alcool pendant ce confinement. Dans le détail, 21% « carrément moins » et 15% « moins ». Ils sont 20% à boire autant, 10% « un peu plus » et 5 % « bien plus ». Enfin, 30 % ne boivent pas. A noter que les filles sont plus nombreuses à ne pas boire pendant cette période (36% vs 25% des garçons).

Près d’1 jeune sur 5 a consommé des drogues pendant le confinement
19% des jeunes ont consommé des drogues pendant ce confinement. Dans le détail, 16% ont consommé des drogues douces, 1% des drogues dures et 2% les deux. 79% des jeunes n’en ont pas consommé. Avec des garçons plus nombreux à s’être drogués que les filles (24% vs 15%).

Des soirées clandestines ?
27% des jeunes ont fait au moins une soirée pendant le confinement, dont 10% « plusieurs » et 17% « une ou deux ». Ils sont 69% à ne pas en avoir fait.
90% des soirées ont été réalisées dans un « domicile » privé (chez soi, famille). 6% des jeunes ont participé à une soirée clandestine et 4% à une soirée en extérieur.
Lors de ces soirées, la crainte est avant tout la police (52%) suivi de celle du virus (15%). Et pour la gestion de leur retour de soirée, 31% ont dormi sur place, 22% sont rentrés à pied et 30% sont rentrés en voiture.

Soirées déconfinement, soirées de tous les dangers ?
42% des jeunes comptent se lâcher lors d’une soirée déconfinement en petit comité. 20% comptent faire « une grosse teuf sans limite ». 20% comptent être raisonnables en petit comité ou avec beaucoup de monde. Enfin, 15% n’envisagent pas de fête spéciale. Les garçons comptent plus se lâcher notamment « en grosse teuf » (26% vs 14% pour les filles).
Et si on interroge les jeunes sur leurs envies lors de ces soirées déconfinement, 39% comptent se lâcher sur l’alcool, 3% sur les drogues et 9% sur les deux. 46% ne devraient pas se lâcher.

Les bars à la fête ?
Pour les lieux de sorties, 66% des jeunes attendent impatiemment la réouverture des bars, suivi des festivals pour 38%, et les boîtes 30%.

Pour Pierre Negre, responsable Prévention chez MAAF, « Les accidents de la route sont la première cause de mortalité chez les 18/24 ans. D’où nos enquêtes sur cette classe d’âge, pour comprendre ses habitudes et comportements et adapter nos messages et actions.
Habituellement, nous faisons énormément d’actions de proximité avec les jeunes (Vigicarotte, Rencontres MAAF), mais elles ont toutes été suspendues à cause de la Covid-19. Bien sûr on garde un lien important avec eux sur le digital, grâce aux réseaux sociaux, notre appli AlcooTel… mais cela ne suffit pas. On doit analyser les nouvelles habitudes des fêtards. Avec le confinement, est-ce qu’ils sortent quand même ? Comment envisagent-ils les soirées post-confinement ? L’enquête fait ressortir des niveaux très inquiétants de consommation d’alcool et de drogues… On découvre qu’1 jeune sur 2 compte se lâcher niveau alcool ou drogue pendant des soirées post-confinement. Quid de leur retour sur les routes ? Et puis on a la confirmation que les comportements masculins sont bien plus à risque : sur 10 jeunes qui meurent sur la route, il y a 8 garçons ».
Il poursuit, « On doit réussir à les convaincre, avec pédagogie, qu’un retour de soirée, ça s’anticipe, que l’on ne conduit pas si on a bu ou si l’on s’est drogué, qu’on ne monte jamais dans une voiture avec un conducteur qui n’est pas sobre. On poursuivra nos actions de prévention sur le digital et sur le terrain, dès que ce sera possible. Car on se doit de les accompagner. On le fait avec eux et pour eux. ».
Pierre Negre conclut : « On essaie de faire bouger les lignes, d’informer, d’expliquer, de responsabiliser sans être moralisateur, avec l’idée forte que si chacun fait un peu, c’est la vie qui gagne. »

Méthodologie

Les données proviennent de 2 sondages réalisés via le chatbot* JAM sur Messenger entre le 18 novembre et le 25 novembre et entre le 25 novembre et le 6 décembre 2020 auprès de 4567 et 3442 jeunes redressés sur 2 échantillons de 1000 répondants âgés entre 18 et 24 ans, représentatifs de la population des 18-24 en France selon les quotas de l’INSEE.

* Le chatbot est un robot ou programme informatique doté d’intelligence artificielle qui est capable de mener une conversation sur Messenger en posant des questions ouvertes ou fermées, après s’être identifié auprès de son interlocuteur. JAM est le premier chatbot français destiné aux jeunes.

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