Pour cette vente aux enchères, Autoworld Auction & Motion, Aguttes a mis les petits plats dans les grands avec pas moins de 77 lots dont certains sont des raretés. Il y en a pour tous les goûts et surtout pour toutes les bourses.
Toutes les époques sont représentées, le véhicule le plus ancien est un Benz Patent Motorwagen Replica de 1886, dans un état impeccable et si vous êtes bricoleur, votre choix se portera sur le Châssis de la Rolls-Royce Phantom I Sedanca de Ville de 1928, que vous pourrez transformer en carrosserie ouverte d’origine, ou continuer et faire une auto de course.
Citroën Traction 15-six Cabriolet - 1946
Lot 35
Châssis n° 1846075
Carte grise française de collection
Estimation : 300.000 -500.000€
Considérée comme l’une des trois seules Traction 15 Six Cabriolet authentifiées à l’échelle mondiale, ce modèle emblématique a marqué l’histoire de l’automobile. Lancée en 1946, la Traction 15 Six a révolutionné le secteur, elle incarne le raffinement et l’innovation de l’après-guerre.
L’exemplaire qui sera mis aux enchères a une histoire fascinante. Vendu neuf en France, il aurait d’abord appartenu à un membre de la célèbre famille Michelin, avant de passer plus de 50 ans entre les mains d’un concessionnaire Citroën reconnu. En 2015, il a battu des records en étant vendu pour la somme incroyable de 612.440 €, devenant ainsi la Citroën la plus chère de l’histoire.
Aujourd’hui, Aguttes a l’honneur de proposer cette automobile rare à la vente. Cet événement représente une occasion unique pour les passionnés d’acquérir un morceau d’histoire automobile et d’apprécier l’art de la collection.
Ne manquez pas cette chance de découvrir de près cette icône de l’automobile, un modèle qui allie élégance et performance. Rejoignez-nous le 5 octobre pour vivre une expérience inoubliable au cœur de Bruxelles !
La genèse de la Traction 15 Six Cabriolet fait partie des plus grands mystères de l’automobile française et a, au fil des années, fait couler beaucoup d’encre… L’historien de la marque, Olivier de Serres, y a ainsi consacré 5 pages passionnantes dans son ouvrage Citroën Traction, Au Panthéon de l’Automobile, et reconnait seulement trois Cabriolet 15 survivants, sur la poignée d’exemplaires produits.
La logique de gamme suivie par Citroën depuis le début de la Traction voulait qu’un Cabriolet soit ajouté au catalogue après l’annonce de la version Berline et 6-places de la nouvelle 15 Six, surnommée « Reine de la Route » grâce aux performances offertes par le nouveau 6-cylindres en ligne de 2,8 l de cylindrée, et à ses qualités routières exceptionnelles. Une logique suivie d’effet, et d’un projet concret, comme en témoigne André Louis, chargé des commandes spéciales de Citroën à l’époque, qui parle de trois prototypes assemblés par le bureau d’études en 1939 pour des essais sur le circuit de Montlhéry. Selon cette même source, ce seront au total 7 coques qui seront produites sous l’impulsion de la famille Michelin, dont 3 seront effectivement livrées juste avant la guerre : une pour Madame Michelin, une pour la comtesse de Portes (perdue), puis une troisième pour l’ambassadeur de France aux États-Unis (disparue également).
Des soucis techniques apparaissent au moment de l’assemblage de ces autos, et il est alors décidé de mettre ce projet de côté, d’autant plus avec l’entrée en guerre de la France…
Toujours selon André Louis, les 4 coques « ferrées » restantes sont stockées dans les sous-sols de l’Usine du Quai de Javel, à Paris, en attendant des jours meilleurs...
Notre auto fait partie de cette série de coques, retrouvées à la Libération. Elle sera assemblée immatriculée (réception à titre isolé) par le Service des Mines en 1946, comme l’indique sa plaque d’identification, toujours présente sur la caisse.
L’authenticité de la coque est certifiée par les historiens de la marque, et il est vraisemblable que cette carrosserie fut assemblée le 18 mai 1939, comme l’indique une frappe sur le cadre de pare-brise ; cette date est importante puisqu’elle peut être rapprochée de la date de livraison du Cabriolet de Madame Michelin, le 20 mai 1939. Son début de vie n’est pas connu, et nous retrouvons sa trace en 1964 lorsque cet exceptionnel Cabriolet arrive chez Raoul Wander, patron d’Ovomaltine, la célèbre poudre chocolatée, qui affirmait avoir acheté cette auto à un membre de la famille Michelin.
La voiture porte déjà à cette époque l’immatriculation 8400 KD 75, datée d’environ août 1960, qu’elle conservera jusqu’en 2015. Elle restera dans son garage pendant deux ans, avant que Denys Joannon ne la rachète en février 1966 : la voiture est alors équipée d’une mécanique de 15 Six D des années 1950, et est peinte dans la même teinte de rouge qu’aujourd’hui. À cette époque, on distingue sous cette teinte quelques traces de gris ; un détail de très grande valeur pour l’authentification de cette auto, puisqu’elle corrobore les témoignages de proches de la famille Michelin, qui attestent avoir roulé dans les années 1950 avec un Cabriolet 15 Six de couleur gris. Un récent témoignage d’un membre de la famille Michelin vient une fois de plus confirmer ces informations, en ajoutant que la voiture fut très vite repeinte en rouge, et vendue pour être remplacée par une Lancia Flaminia.
Denys Joannon, célèbre concessionnaire Citroën mais aussi et surtout grand collectionneur de la marque aux Chevrons (il posséda l’une des cinq SM Chapron Mylord, des DS Cabriolet…),
utilisera son Cabriolet 15 très régulièrement pendant presque 50 ans avant de s’en séparer en 2015, lors d’une précédente vente publique : après une très belle bataille d’enchères, la voiture changera de main pour plus de 600.000 €, devenant ainsi la Citroën de route la plus chère au monde !
Le propriétaire actuel, fin collectionneur et connaisseur d’autos françaises, prend possession de son Traction Cabriolet rêvé dans un état qu’il juge insuffisant : il réalisera près de 70 000 € de travaux entre 2016 et 2018. Rien n’est laissé au hasard : restauration du moteur, des trains roulants, réfection intégrale de la sellerie et de la capote, et peinture complète…
MV Agusta F4 1 000, 2018
Lot 9
Cadre n° ZCGF630BBHV006647
Carte grise française
Véhicule vendu sans contrôle technique
Estimation : 15.000 -25.000€
L’histoire de la firme MV Agusta fait partie des histoires les plus passionnantes de la course mécanique italienne, et prend racine dans des succès retentissants dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec en point d’orgue les titres remportés par John Surtees, Mike Hailwood, ou encore Giacomo Agostini !
En 1992, MV Agusta est en faillite, et les frères Castiglione décident de reprendre le flambeau ; en 1997, après 5 années de recherches et d’échecs (dont un moteur développé par Ferrari mais inutilisable) est présenté le modèle F4, qui restera probablement le plus gros succès de la marque…
Commandé par le propriétaire actuel auprès d’un distributeur français, notre exemplaire sort des chaines de production en fin d’année 2018, équipé du 4-cylindres de 998 cm³ de cylindrée développant la bagatelle de 166 ch.
Aujourd’hui, cette moto est tout simplement dans son strict état neuf, et ne semble jamais même avoir été démarrée depuis son arrivée dans la collection (protège toujours présent sur les clés !) : une révision complète sera donc à prévoir pour utiliser cette moto comme il se doit. Collectionneurs, voici peut-être la dernière occasion d’acheter une MV Agusta F4 1 000 dans un état neuf !
« Le mythe italien dans un strict état neuf, et pour un prix défiant toute concurrence ! »
Exposiation Publique
Autoworld
Parc du Cinquantenaire, Bruxelles, Belgique
Jeudi et vendredi de 10h à 18h
Samedi de 09h à 12h
Catalogue complet Autoworld Auction & Motion.