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Essai Pink Me : électrique pour voir la ville en rose

mercredi 2 octobre 2019 , par Christian , StephaneC.

Dans la famille Pink Mobility, nous avons choisi le Pink Me. Il y a encore le Pink Up, un cargo scooter, et le Pink Style, un néo-rétro. Le point commun entre ces trois scooters, c’est qu’ils sont électriques et équivalents à des 49.9cc thermiques.

Contrairement à ce que peut laisser le nom de scooter et de la marque, Pink Moblity est une société française basée dans les Yvelines. Pourquoi Pink ? Ghislain Lestienne voulait offrir un vélo pliable à sa femme qui n’était disponible qu’en rose. D’où Pink qui signifie rose en anglais.

Tour du propriétaire

Le Pink Me surprend par sa taille. Avec son 1.68 m de long, son 1.09 de haut, le Pink Me fait lilliputien. C’est original. Comme il ne pèse que 76kg sans la batterie, il faut ajouter 9kg avec, les plus costauds pourront presque le prendre sous le bras !

Le Pink Me existe en trois coloris : noir brillant, gris mat, blanc nacré. C’est le gris mat que nous avons eu pour notre essai. L’avantage de ce coloris est qu’un simple coup de chiffon suffit à lui donner le lustre du neuf. Le gris mat est présent partout, de la pointe du museau au feu arrière. Les feux avant et arrière sont full leds. Les stylistes ont rompu la monotonie de la couleur en dotant l’avant de joues qui reviennent sur le centre, enserrant un bloc optique carré qui se resserre également en son centre. Le coup de crayon est réussi et confère du dynamisme à la ligne. Les joues sont soulignées des rampes leds de clignotants. Entre la carrosserie et le garde-boue, deux tubes de fourche sont visibles. La roue avant de 10’ fait minuscule mais Pink Mobility a réussi à y installer un disque de frein. A l’arrière, il faudra se contenter d’un tambour.

Au guidon, les stylistes ont fait une pause dans la créativité. Les commodos sont tout ce qu’il y a de classique. Avec à gauche, le bouton de plein phare et d’appels de phare. En dessous, le clignotant et le klaxon. Puisqu‘il est question de l’avertisseur sonore, il faut signaler que celui-ci est particulièrement fort. Bien des deux roues pourraient prendre exemple sur le Pink Me question décibels. A droite, le bouton de démarrage est surmonté d’un warning, rare à ce niveau de prix, et du bouton de sélection du mode de conduite.

Un saute-vent protège le compteur. Il est full Lcd et a la particularité de disposer de cinq coloris, blanc, jaune, vert, bleu, rouge, violet. Vous pourrez voir :

  • la puissance instantanée délivrée au moteur,
  • la vitesse,
  • le niveau de charge de la batterie,
  • le mode de conduite sélectionné,
  • les kilométrages parcourus, restants à parcourir,
  • le régulateur de vitesse,
  • le témoin de mise en charge dans le cas cas où vous branchez directement.

Enfin, un « P » s’affiche à la mise sous tension pour passer en « Ready » quand le Pink Me est prêt à rouler. Il y a le minimum indispensable et, au moins, la lecture et surtout la compréhension des informations sont instantanées.

La selle est généreuse pour le conducteur seul. Avec un passager, tout n’est pas aussi rose. Ce dernier devra accepter de déborder sur le porte-paquet qui est compris dans la dotation de base. Il servira de poignées de maintien pour le passager. Les plus exigeants diront que la selle manque de fermeté.

Le moteur BOSCH d’une puissance de 1.900w en crête est placé dans le moyeu de la roue arrière. Enfin, dernière attention, dans la boite à gants, vous avez une prise Usb.

Compris également dans la dotation de base, les deux béquilles, latérale et centrale, les repose-pieds passager escamotables. Un coffre sous selle accueille la batterie extractible ainsi que le chargeur électrique. Si vous souhaitez plus de place dans le coffre, il faudra laisser le chargeur à la maison et vous pourrez alors y glisser un sac plat.

En ville

La puissance du Pink Me le destine principalement à la ville. Si vous souhaitez prendre le large et les grands axes, il vous faudra attendre la version 125cc, qui est en préparation pour 2020.

Mode 1

En mode 1, vous irez certainement le plus loin en terme de kilométrage mais il faudra composer avec des accélérations qu’un piéton pourra égaler et rouler à une vitesse égale à celles des trottinettes, soit 25km/h. C’est bien mais largement insuffisant pour s’insérer dans la circulation.

La circulation, justement, c’est dans un Paris multi-manifestations, gilets jaunes, techno-parade, rassemblement et concert en faveur des malentendants, que nous avons effectué notre essai. Et le Pink Me, avec son mini format fait merveille.

Même si son angle de braquage n’est pas exceptionnel, la petite taille de ses roues et de son gabarit vous permettra de vous glisser dans le moindre interstice. Vous avez été trop optimiste ? Une voiture vous ferme le passage au dernier instant ? Une manœuvre de recul avec les deux pieds sur le sol et vous repartez. Si, comme nous, vous vous retrouvez face à un trafic complètement congestionné et à l’arrêt, vous pourrez, en dernier recours, montrer le Pink Me sur le trottoir et le pousser. Les 85kg sont faciles à manipuler.

Dans ce trafic dense, le mode 1 s’impose. Quand les autres deux roues sont à l’arrêt, le Pink Me continue d’évoluer. Autre motif de satisfaction : dans un trafic englué, le Pink Me n’émet aucune chaleur, en plus de n’émettre aucune pollution.

Le mode 1 est également le mode dans lequel le Pink Me bascule quand la batterie atteint 10%. Ce mode sécurité permet de rallier la prise de courant la plus proche et de recharger.

Modes 2 et 3

Dès que la circulation redevient plus fluide, c’est en mode 2 ou 3 qu’il faut rouler. Les deux modes permettent d’atteindre la vitesse de 50km/h, la différence entre les est le temps nécessaire pour atteindre cette vitesse. En mode 3, vous vous retrouverez plus vite à 50km/ mais moins loin qu’en mode 2.

C’est sans hésitation que nous avons effectué notre essai en mode 3. C’est celui qui permet au Pink Me d’avoir le plus de vigueur à l’accélération. Le moteur Bosch délivre un couple de 110Nm aux démarrages, c’est l’équivalent d’une grosse moto. Il faut prévenir le passager de se tenir au porte-paquet car en mode 3, le Pink Me donne l’impression de bondir. Ce couple n’est heureusement ou malheureusement présent que sur les tous premiers mètres. L’allumage en deux temps, selon la norme 168/2013, veille. Les accélérations sont assez vigoureuses pour un démarrage au feu sans avoir à guetter que le feu opposé passe au rouge.

Dans la circulation courante, avec le Pink Me, vous dépassez du toit des voitures, vous êtes donc visibles.

Une chose à signaler. Le Pink Me est particulièrement silencieux. Pas de bruit de turbine, comme sur les autres scooters pour signaler sa venue. A l’approche des passages piétons, il faudra redoubler d’attention.

C’est en solo que vous apprécierez le plus le Pink Me. Le confort général est bon, même si le débattement des suspensions est court. Sur les portions dégradées, elles font cependant le job et absorbent. Vous ne rebondirez pas de bosses en bosses et poserez vos roues sur la trajectoire prévue.

Les freins sont également étonnamment efficaces. Sur de si petites roues, on aurait pu craindre le pire. Mais avec son disque à l’avant et son tambour à ‘l’arrière, sans assistance électronique, les freinages, même appuyés, se font sans blocage ni dérive. Nous n’avons pu tester la qualité de freinage sur le mouillé.

Batterie

La batterie se présente comme une grosse batterie de voiture. Elle est extractible et peut cependant se charger en la laissant sur le scooter. Si vous n’avez pas de prise à proximité du lieu de stationnement, il faut savoir qu’elle pèse 9kg.

La charge s’effectue sur une prise ordinaire. Il faut donc se montrer patient. Nous avons compté 1h de charge pour récupérer 16% de batterie.

Autonomie

Pink Mobility annonce une autonomie de 50km avec la batterie. Cela représente 2% de batterie par kilomètre parcouru.

Dans un premier temps, nous avons consommé 2.64% de batterie par kilomètre parcouru. Puis au fil des kilomètres et d’adaptation à une conduite verte (anticipation, coupure des gaz dès la vitesse atteinte…), nous avons fini par consommer 2.05% par kilomètre parcouru. Les 50km annoncés ne sont pas loin du tout !

Le Pink Me est aidé par son poids plume et la récupération d’énergie au freinage. Pink Mobility annonce 10% d’énergie récupérée à chaque freinage.

Conclusion

Affiché à 2.190€, le Pink Me est actuellement en promotion à 1.990€. A ce tarif, c’est certainement l‘un des scooters électriques le plus abordable du marché et une alternative réaliste par rapport aux scooters thermiques 50cc. La promotion est valable pour le lancement du scooter, il ne faut donc pas trop tarder, même si la date de fin de promo n’est pas signalée.

Bien sûr, son physique n’appelle pas à parader aux terrasses de café mais dans le genre discret et efficace, il n’y a pas mieux. Vous vous rattraperez en pensant au temps et aux euros que vous économisez à chaque déplacement. Et son autonomie vous permettra de traverser la ville plusieurs fois sans recharger tous les jours*.

Au guidon du Pink Me, vous oublierez le gris des villes, vous verrez la ville en rose !

*50% des déplacement en ville font 3km.

Pink Mobility.

Portfolio

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