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Rouler en duo

vendredi 6 octobre 2006 , par Ouarese

Ca y est, après avoir roulé en solo, vous vous décidez à faire partager les plaisirs du scooter à votre compagne, compagnon. Pour une balade en toute quiétude, quelques conseils de « vieux routards ».

Réglage machine

Avant de prendre la route en duo, il faut relire la notice du constructeur et vérifier les préconisations recommandées en matière de transport de passager. Cela est aussi valable quand le scooter est chargé.

Il faut notamment re-gonfler les pneus et vérifier le réglage des amortisseurs, si ceux-ci sont réglables. La surcharge de poids va écraser pneus et amortisseurs et il vaut mieux prévenir un talonnage. Un tarage plus dur des amortisseurs va garantir au scooter une assiette à peu près droite, et plus de précision dans la direction.

Réglage passager

Si votre passager prend place pour la première fois sur un deux-roues, il vaut mieux le brieffer avant le départ sur l’attitude à tenir pendant le roulage. Le deux-roues n’est pas fermé comme une auto et la communication est tout d’abord physique. Il faut donc pour le passager :

- ne pas se crisper et suivre le mouvement du scooter
- ne pas coller ou au contraire s’asseoir à l’extrême bord su siège passager
- ne pas faire de gestes brusques et amples qui risquent de déstabiliser l’équipage
- convenir de signes pour demander un arrêt
- convenir de signes pour signaler un obstacle, une bosse, un trou sur la route
- prévenir le conducteur lors de la descente ou de la montée sur le scooter et attendre son feu vert.

Réglage conducteur

En règle général et surtout si c’est un passager nouveau en terme de deux-roues, il vaut mieux adopter une conduite coulée. D’abord, pour soulager le moteur et aussi parce que le poids supplémentaire va modifier le comportement du scooter.

La première chose notable est la modification du centre de gravité. Celui-ci va se trouver déplacé vers l’arrière et suivant les scooters, vers plus haut. Cette modification de la répartition des masses va avoir deux conséquences.

La première est qu’il ne faudra donc pas être surpris de devoir « exagérer » l’inclinaison pour la prise d’angle. De la même façon, la conduite en duo demandera plus d’effort pour redresser en sortie de courbe.

La seconde est que l’inertie propre à l’ensemble va augmenter les distances de freinage. Il ne faut donc pas hésiter à augmenter l’espace entre les véhicules.

Si, pour le conducteur et pour le passager, c’est une première, il vaut mieux choisir une route connue et si possible sans trop de courbe et dégagé pour se faire la main. La conduite à vitesse réduite est en effet particulièrement difficile, surtout si le passager est d’un poids plus élevé que le pilote, et dans un embouteillage, l’attention doit être portée avant tout sur l’environnement.

Au fil des kilomètres, le trio passager-pilote-machine vont apprendre à se connaître et à s’apprécier et au final, le bonheur est à la clé.

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