Canvas Logo

90 virées à motos Michelin : 3 parcours en test

mardi 7 juin 2011 , par Herol , Emmanuel G.

C’est au cours d’un week-end de mai, les 14 et 15 mai que nous avons parcouru les un peu moins de 1.500km, 1.460km précisément, de ces trois boucles.

Parcours n°12 : villages provençaux du Lubéron

Pour être plus précis, nous devrions dire 2 parcours et deux moitiés. Il s’agit du parcours n°12 du guide des 90 virées à moto, Michelin 90 virées à moto : 90 invitations au voyage. La boucle originelle fait 216km pour un départ à Apt.

En effet, sur le premier parcours, nous n’avons fait que la moitié, soit de Carpentras à Manosque en passant par le sud. 150 km pour une mise en bouche, avant les grandes boucles.

Demi-boucle car au cumul des kilomètres, il aura fallu déjà descendre de Paris jusqu’à Carpentras, soit près de 9h de route.

La route du parcours se déploie doucement, les montagnes ne sont pas encore là, les pentes sont douces à gravir et les paysages commencent à être uniques. Le village de Gordes méritera une pause photo, tout comme l’abbaye de Senanque, vue un peu plus tôt le matin. Elle se découvre après un détour qui mérite largement d’être fait. A Senanque, tout porte au recueillement, à la contemplation méditative. A Gordes, accroché sur la montagne, on sent que l’homme a dû batailler contre la nature pour poser un village ainsi.

Arrêt à Lacoste, le village du marquis de Sade. Il fait très chaud 28° et une pause est la bienvenue, à l’ombre des arbres.

Par rapport au guide, la réalité des paysages traversés dépasse les mots.

Parcours n°14 : au bout du Canyon des gorges du Verdon

Au départ de Manosque, direction Castellane, puis retour sur Manosque. Au total 290km. C’est LA balade à faire si vous êtes dans la région.

La balade commence par le sud, direction Rians, puis Castellane. A peine sorti de de la ronde Manosque, nous commençons à rouler dans des paysages somptueux. A l’horizon, le lac de Sainte Croix que nous contournerons dans un sens puis dans un autre. C’est l’un des plus vastes lacs du Verdon. Il s’étire sur 10km de long et 3km de large. Ses eaux jouent avec la lumière et les parois abruptes de la montagne.

La température est supportable et des passages nuageux font des taches sur les paysages qui sont grandioses. Végétation rase, flancs à pic, il ne faut pas avoir le vertige. La main de l’homme a taillé la route au travers de la montagne mais celle-ci n’est pas totalement domptée.

Par rapport au guide, c’est le jour et la nuit. Rien ne saurait décrire la beauté de ces paysages. Il faut simplement les voir pour se faire une idée. Les mots ne suffisent plus.

Parcours n°13 : Drôme et Lure autour du mont Ventoux

Au départ de Sisteron, direction Malaucène pour un retour par le sud sur Gap, pour rejoindre Michel. Au total 322km. Ce parcours nous mènera au mont Ventoux, 1912m.

C’est avec près de 2h de retard sur le planning initial que nous entamons le dernier parcours de la journée. Le ciel s’est couvert, la pluie est tombée par endroits et la route demeure bien trempée. Nous mettons les vêtements de pluie.

L’ascension vers le mont Ventoux commence sur des routes enveloppées de brouillard, de brume par endroit. Quand nous arrivons au sommet, c’est dans un épais brouillard que nous posons pour la postérité. La température a largement baisse mais ce n’est rien par rapport à ce que nous avons pour la descente. Entre pluie, grêle, la température est tombée à 0° alors que la veille nous avions 28°. Le temps est tellement chargée d’humidité que nous distinguons à peine le bord de la route. Heureusement une voiture descend en même temps que nous et a le chic de nous « attendre ».

Dès que nous arrivons dans la vallée, il fait meilleur. L’air est encore humide et nous séchons difficilement. Nous remontons ensuite vers Gap.

Les stations d’essence se font rare et notre dernier plein est déjà à près de 150km derrière nous. Nous décidons de prendre l’autoroute entre Sisteron et Gap, dans l’espoir de trouver une station ouverte. Hélas, l’A51 est la seule autoroute sans station service. Cela ajoute encore des kilomètres à notre dernier plein. Les derniers kilomètres ont été fait à « l’économie », 70-80km/h. A la sortie de l’A51, nous devons capituler et téléphoner à Michel pour qu’il nous dépanne de quelques litres d’essence.

C’est vers 2h du matin que nous terminons notre périple, autour d’un repas largement mérité. Michel nous aura patiemment attendu. Les pizzas n’étaient plus très chaudes mais nous étions bien.

Par rapport au guide, nous ajouterons qu’il faut partir à l’ascension de la montagne en gardant en mémoire que le temps peut considérablement varier entre la plaine et le sommet. Protections contre le froid et la pluie chauds sont largement conseillés.

Parcours n°9 : les forteresses des Alpes par le Queyras

Au départ de Gap, direction Briançon en passant le col d’Izoard 2.361m avant Grenoble et le retour sur Paris. Le parcours du guide Michelin passe plus à l’ouest. Notre demi-boucle fera 226km.

Départ de Gap après une nuit de repos bien méritée. Il fait beau et oublié le froid et la pluie du mont Ventoux.

Nous débutons notre dernier périple par un tour de lac. Il s’agit du lac de Serre-Ponçon. Son niveau est au plus bas et de nombreuses « îles » émergent. Michel nous aura auparavant guidé jusqu’à la station d’essence la plus proche. Il ne pourra malheureusement pas faire plus avec nous. Michel aura toutefois graissé la chaine de la MT01, opération inconnue sur le Fuoco.

Nous partons donc en direction du col d’Izoard. Nous passons devant Entraigues. Une ville qui semble sur le point de tomber dans un précipice. Passage et photos obligées devant Montmirail et les demoiselles coiffées. Après le parc du Queyras, nous nous rhabillons en prévision du col. Les montagnes alentours sont encore bien blanches. Un petit grésil commence déjà à tomber alors que nous n’en sommes qu’au début.

Durant l’ascension du col, nous serons doublés par un groupe de motards. A l’évidence, ils connaissant la route car ils nous doublent avec facilité. La MT01 les laissera passer, devant attendre le Gilera Fuoco.

Au sommet, la température est polaire. Il y a encore de grandes plaques de neige ici et là. Les motards qui nous avaient doublés se sont abrités et le temps de prendre quelques photos, nous sommes gelés. C’est plutôt le désert, dans tous les sens du terme et nous descendons vers Briançon. Passage par le col du Lautaret. Après l’Izoard, c’est une formalité.

Conclusion

Ce périple nous aura permis de tester le guide Michelin des « 90 virées à moto ». Même avec la meilleure description, même avec les meilleures photos, il n’est pas possible de restituer la beauté des paysages, la nature, sa force et sa fragilité. Il faut faire ces balades pour s’en rendre compte.

Le plus long aura été de saisir la route dans le Gps. Un conseil, plutôt que charger les points Gpx ou autre, il vaut mieux faire son parcours directement sur le logiciel Gps.

Portfolio

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

A lire également :

Tous les articles de la rubrique ...

... Tous les articles