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Essai Peugeot Metropolis 400 2018 : made in France en Emerald Crystal

mardi 11 septembre 2018 , par StephaneC.

Présenté en 2011 comme concept, le Métropolis, scooter 100% Français, conçu et produit à Mandeure dans la vallée du Doubs s’est rapidement intégré sur le marché Français des trois roues tout juste derrière le mythique Mp3.

Tour du propriétaire

Niveau rangement, la capacité d’emport est importante avec, au niveau du tablier, une large boite à gants comportant trois espaces et un vide poche profond à gauche équipé d’une prise USB. Il accueillera facilement une bouteille de 50cl. Les deux rangements s’ouvrent à l’aide de boutons poussoirs et ne ferment pas à clé.

Un coffre, moquetté et éclairé est disponible sous la selle. Il peut facilement contenir un sac à dos avec un pc portable par exemple, et un autre coffre communiquant au précédent situé à l’arrière où un casque intégral peut prendre place. Les deux coffres s’ouvrent électriquement via deux boutons situés sous le vide poche à gauche. Enfin, un crochet porte-sac rétractable est disponible à l’avant de la selle pour y fixer un sac qui sera maintenu sans gêner les pieds du conducteur. Merci au plancher plat et large.

Au niveau des commodos, à gauche, vous avez les pleins phares, un appel du même nom de type gâchette, les clignotants et le klaxon. A droite, sont disposés le démarreur, le bouton de passage des feux de croisement aux feux de jour, le blocage de la suspension avant et une gâchette pour activer ou non le Traction Control System, l’antipatinage, et le bouton du passage trip partiel ou général.

Au milieu du guidon, Peugeot a placé le bouton du warning ainsi que le frein de parking électronique qui se fait discret sous le logo du lion. Les rétroviseurs sont également installés sur le guidon. Ils sont larges et sécurisants grâce à leurs forme convexe anti angle mort.

Peugeot est également en automobile et le tableau de bord flatte l’œil et l’égo du propriétaire. Le tableau de bord, grand, bien équipé est lisible et facilement compréhensible. A gauche, le compteur de vitesse prend place et à droite, le compte-tours qui est inversé, lecture de droite à gauche, clin d’œil certainement à la féline 308. Entre les deux, un écran digital rétroéclairé affiche le totalisateur général, un trip partiel, deux jauges de température moteur et de niveau de carburant, une horloge, un thermomètre extérieur, la consommation moyenne et instantanée ainsi que l’autonomie restante qui prendra aucun risque passé sous les 30 km en affichant que des pointillés.

Tableau riche en informations, vous avez encore le témoin de selle chauffante, celui de maintenance, de risque de gel, dans la fenêtre digitale. Dans le bas du compteur de vitesse, les ingénieurs ont placé les voyants de plein phare, de code et train avant bloqué. Dans le bas du compte-tour, il y a le voyant de frein de parking, d’Abs, et d’ouverture de coffre arrière.

Le Métropolis est équipé du système de surveillance de pression de pneus (TPMS) qui est affiché en plein milieu du compteur, schématisé par 3 roues. Lors de notre essai, il s’est allumé sur une vingtaine de kilomètre sans raison apparente.

Le pare-brise, efficace au niveau protection se règle manuellement, sans outils et sans effort grâce à deux boutons poussoirs situés sur les rails de la bulle.

Pas de clé pour allumer le Métropolis mais une smart key qui contrôle le contact et l’ouverture des deux coffres ce qui permet de toujours garder le transpondeur dans la poche. Au tableau de bord, un gros bouton permet de bloquer la direction, de mettre le contact, toujours sans sortir la smartkey de sa poche.

Coté éclairage, à l’avant, le Métropolis est équipé de deux feux de jours à leds, situés au-dessus des deux phares avant équipés d’halogène faisant penser à des sourcils. Un troisième feu de jour équipe le Métropolis et consistant en une barre à leds puissante, verticale entre les deux roues avant. Le tout éclaire fort et identifie immédiatement le Metropolis dans le flot des deux et trois roues ! L’éclairage est plus classique pour l’arrière.

Le modèle de notre essai est dans un vert, entre le gazon anglais, le turquoise, en fonction de la lumière. C’est la couleur Emerald Crystal. Ça tranche des autres scooters et plutôt réussi.

Ville

Chez Peugeot, le système du train avant s’appelle Dual Tilting Wheels, DTW pour les initiés. Le système de verrouillage de la suspension permet de prendre place facilement sur le scooter et une action sur la poignée de gaz ou sur le bouton dédié déverrouillera le train avant du Métropolis. Le blocage du train avant évitera d’utiliser la béquille centrale dont l’utilisation nécessite un sacré coup de reins.

Avec un poids de 265kg en ordre de marche, et du haut de ses roues en 13’’, le Métropolis se veut rassurant et stable en zone urbaine. Sa hauteur de selle de 780mm est un atout pour les plus petits. Les plus grands ne seront pas confinés, il y assez de place pour qu’ils conduisent sans avoir les genoux dans le tablier.

La selle est confortable et l’assise, plus que correcte. Pour les plus grands, la séparation au niveau de la selle est réglable. Le passager est bien installé et en sécurité grâce aux repose pieds larges, bien intégrés à la carrosserie ainsi que de larges poignées de maintien. Un dosseret est disponible en option.

En ville et sur revêtements en bon état, le Métropolis fait merveille. Son moteur répond présent à la moindre sollicitation, en solo comme en duo. Il a tôt fait de donner le sourire aux occupants. L’empattement court, 1.500mm, associé à ses roues de 13’’ et 14’’ à l’arrière, vous permettra de vous faufiler partout. Sa largeur de 775mm vous laissera passer dans un trou de souris. Attention toutefois, le rayon de braquage du Metropolis est important. S’il passe partout, il lui faut de l’espace pour se retourner.

A l’arrêt, sans clé et avec smartkey, vous avez un nouveau sentiment de liberté, dans un rayon de 1.5m. Cependant, si vous voyagez à deux, l’un d’entre vous devra tenir son casque à la main. Le coffre sous selle ne peut en contenir qu’un.

Sur route

Moteur
Le moteur de 400cc de Peugeot trouve à s’exprimer. Le couple de 38.1 Nm à 5.750tr/mn emmène l’équipage aux allures réglementaires en sécurité et classe confort. A 90km/h, le moteur ronronne à 5.100tr/mn. Une légère pression sur l’accélérateur et nous sommes dans la zone de couple maxi. C’est donc presque sans forcer que le Metropolis dépassera les véhicules sur sa route.

A 110km/h, le moteur tourne à 6.000tr/mn, à 130km/h, le régime moteur est de 7.000tr/mn. Il en reste encore 1.000 à prendre pour arriver à la zone rouge. A ce régime, vous filerez à 150km/h. La version Euro4 a quelque peu adouci le caractère joueur du moteur mais il est toujours aussi expressif. A son guidon, si vous êtes timide et réservé, le Metropolis va vous aider à vous extérioriser !

Nous avons réussi à faire une pointe à 150 km/h compteur en condition favorable. Le 0 à 100 a été atteint en 10,30 sec.

Comportement

Tout serait parfait sur le Metropolis si le train avant était plus souple. Cadre ouvert, train avant assez lourd, il a fallu rigidifier le châssis. Cela passe par un débattement court et des suspensions fermes font que le train avant du fauve rebondit plus qu’il n’absorbe les irrégularités. Surtout sur les raccords et autres nid-de-poules, le Metropolis retransmet toutes les imperfections au guidon. Heureusement, il garde le cap. La sécheresse du train avant n’altère que le confort, pas la précision de conduite.

Dès que la vitesse augmente sur départementale, mieux vaut tenir le guidon fermement. Sur autoroute et à vitesse soutenue, le Métropolis semble s’envoler et un flottement dans la direction n’incite pas à rouler poignée dans le coin, surtout lors des dépassements de poids lourds sur autoroute.

A l’arrière, la suspension est plus souple et semble contredire le train avant. Sur notre modèle d’essai, nous n’avons pas pu régler la suspension. Le résultat est que le Metropolis louvoyait. Ce n’est pas gênant en soi mais cela incite à conduire en retrait et ne pas profiter pleinement du potentiel du scooter.

Freinage

Le Métropolis, comme pour tous les trois roues, obligatoire pour l’homologation L5A, est équipé d’une pédale de frein au niveau du pied droit, elle se révèle autant inefficace que décorative. Il faudra appuyer fort, très fort dessus pour espérer arrêter le fauve. C’est donc aux leviers que nos freinons.

Le freinage avec ABS à l’avant et à l’arrière est efficace et progressif. Les poignées sont sensibles et très réactives. Le Metropolis freine fort, vite et bien. Il nous aura fallu 6.60m à 50km/h pour arrêter le félin.

Consommation

Peugeot annonce une consommation de 3.9l/100 pour le Metropolis. Durant notre essai, la consommation moyenne a été, sur autoroute, de 5,93l/100 avec un pic à 6,33l/100. En zone urbaine, elle a été de 5,36l/100 en zone urbaine et de 5,90l/100 en zone départementale. Plutôt vorace…

Il faut toutefois signaler que notre scooter d’essai ne totalisait que 308km au compteur ce qui pourrait expliquer une telle différence.

50 90 130
Gps 46 88 127
Régime 4 000 5 100 7 000

Conclusion

Pour le Metropolis 2018, Peugeot a peaufiné son modèle phare. Coloris, matériaux et présentation égo-flatteur mais il en a conservé quelques défauts comme la sécheresse du train avant. Heureusement, le moteur est toujours là, joueur et expressif, voire bruyant pour certains, le Métropolis s’avère néanmoins un bon compromis puissant en urbain pour un budget restreint à partir de 9499€.

Portfolio

Messages

  • Ich habe Interesse an dem Roller, bin 100% schwerbehindert und fraglich, ob das das Richtige für mich ist

  • Bonsoir !
    Très intéressant ! Mais j’ai été échaudé par la conduite d’un scooter Honda Forza 125, soi-disant le haut du panier. Acheté en concession en Décembre 2018, vite rendu en Mai 2019. Motif : absence totale de suspension sur route d’arrière-pays pas (plus) toujours en super état. Jamais aucun véhicule ne m’avait aussi vite ruiné le dos. Même les fabricants de suspensions EMC et Shock Factory n’ont rien pu faire pour moi car ils ne se risquent plus a créer des modèles d’amortisseurs pour les scooters, à cause du phénomène de poids suspendu, à l’arrière donc, qui fait qu’ils ne parviennent pas a faire fonctionner leurs produits.
    J’ai aussi tenté de renouer avec le MP3, le nouveau 350 car j’ai eu, dans le temps, un 400LT. Pas de chance, le fabricant, pour je ne sais quelle raison, a tellement rehaussé ses modèles que je n’ai jamais pu poser les pieds au sol. Donc, abandon de l’idée.
    Alors, questions :
    - quid (réellement et objectivement !) des suspensions arrières, hors ruban lisse d’une autoroute, où je ne mets jamais les roues ?
    - est-ce que mon mêtre 70 va me permettre d’avoir les pieds à plat au sol à l’arrêt ?
    - et puis fréquence des révisions et budget (l’engin étant déjà bien cher à l’achat !), sachant que je préfère acheter neuf car le produit serait destiné a seconder ma brave Honda Varadéro 125 qui est à toutes les sauces et prend du km.
    En vous remerciant vivement par avance de vos réponses.
    Cordialement.
    Patrick.

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