A l’assaut des Pyrénées : scooters et montagne
lundi 25 août 2014 , par ,
Un grand week-end qui s’annonce, une envie de prendre la route et de voir de beaux paysages, c’est tout ce qu’il faut pour aller faire un tour dans les Pyrénées.
J1 : Paris - Carcassonne
Rendez-vous est fixé à 8h00 et Emmanuel est à l’heure. Le temps de se dire bonjour, quelques photos, et nous prenons le départ. Le temps est au chaud et sec à Paris. Descente sur Carcassonne par l’A20. Des nuages s’accumulent bien par-ci, par-là mais de pluie tout au long de la route. Nous prenons notre temps, nombreux arrêts photos, entre Toulouse et Carcassonne. Nous y arrivons à 18h30. Visite de la ville fortifiée.
Les ruelles appellent à la balade pédestre, invitent à se perdre dans ce dédale, le temps semble figé, comme l’espace. Un fac-similé du pont des soupirs de Venise, au détour d’une ruelle, sans la lagune. La tour Saint Jacques a fait des émules et les troubadours viennent chanter la sérénade. La cervoise est bienvenue, manquent plus que le sanglier, le cochon de lait et le chevreuil à la broche.
J2 : Carcassonne - Bagnères-de-Luchon
Les choses sérieuses commencent. Nous partons à l’ascension des Pyrénées et cela s’annonce bien. Grand soleil pour le départ de Carcassonne. Au fur et à mesure que nous approchons de la montagne, les nuages s’accumulent et la température diminue tandis que nous montons.
C’est sous un brouillard à découper au couteau que nous arrivons au premier col, le col de Pailhères, 2.001mètres. Des plaques de neige sont encore présentes sur les flancs de la montagne. La température est franchement fraiche, pour ne pas dire froide. La différence de température entre Carcassonne et le col est impressionnante.
Nous continuons notre chemin et redescendons vers la vallée. A Ax-les-Thermes, nous faisons une pause. Déjeuner, le temps de prendre quelques calories et de se réchauffer.
Quand nous repartons, il est déjà 15h. Et il fait chaud. Sur la route, nombreuses séances photos, les paysages sont magnifiques. En roulant, nous n’avons pas trop de deux yeux pour admirer la montagne et suivre la route.
Le col de Portet d’Aspet, 1.069 mètres, est une formalité après celui de Pailhères. Quand nous redescendons, nous voyons à nouveau les nuages qui s’accumulent. Avec les tours et les détours que nous effectuons, il semble que nous allons éviter la pluie. Mais en nous rapprochant de Bagnères-de-Luchon, nous voyons une grosse masse sombre et il y pleut bien à l’intérieur. Nos Gps indiquent que nous allons droit dessus.
C’est sous la pluie que nous terminerons cette journée. Bagnères-de-Luchon nous accueille sous la pluie et le temps de trouver un restaurant, la pluie aura cessé. Les dieux de la montagne sont avec nous.
J3 : Bagnères-de-Luchon - Escot - Limoges
Etant donné la météo annoncée, nous décidons de partir tôt, pour éviter si possible la pluie et le froid. Il est 7h00 quand nous regardons par la fenêtre. Des nuages sont déjà accrochés à la montagne. Et le temps s’assombrit. Quand nous quittons Bagnères-de-Luchon, il pleut bien et cela promet pour le reste de la journée avec deux grands cols, dont celui du Tourmalet.
Nous arrivons au col de Peyresourde, 1.563 mètres, sous une pluie fine et froide. Mais nous continuons notre route et descendons. Au détour d’une route, nous découvrons un lac ; Avec la lumière, le lac semble être de jade. L’eau du lac est verte.
La montée vers le col d’Aspin, 1.490 mètres, se fait sous le froid et dans le brouillard. Ces deux cols sont un aperçu de ce qui nous attend pour le Tourmalet, 2.115 mètres.
Quand nous l’abordons, de nombreux cyclistes sont sur la route. Ils sont en groupe et n’ont souvent pas de lumière. Il faut être prudent car dans ce brouillard, c’est tout juste que nous en apercevons certains. Ils roulent souvent côte-côte, ce qui ne facilite pas non plus les dépassements.
Quand nous arrivons au sommet et avant le col, nous roulons sous un abri anti-éboulis et cela sent très fort l’étable. Les animaux viennent s’y réfugier quand le temps est trop pluvieux ou froid. Nous sommes glacés et décidons de prendre un café. Il est 10h30 quand nous arrivons devant le Schuss. Bien qu’il n’y ait personne, nous entrons. La patronne est là mais le café est fermé, en plein travaux. Nous repartons mais la patronne nous dit de rentrer. Elle nous sert deux cafés, que nous avalons brulant. Le Schuss est fermé mais nous ayant vus, elle se doutait que nous devions avoir froid. Ce sur quoi, elle a totalement raison. Elle nous offre les cafés. Avant le dernier col, cette chaleur humaine nous a réchauffé le coeur et nous repartons. La patronne nous aura prévenu que le col risque d’être fermé.
Nous partons quand même, et arrivés au col, celui-ci est effectivement fermé. C’est la pluie et le froid qui risquent de rendre la descente glissante. Au sommet, il tombe de la neige-grêle. Le temps d’ouvrir le coffre, et le matériel photo en est recouvert.
Nous devons donc rebrousser chemin et changer notre route. Il nous faut maintenant longer la vallée. C’est moins drôle que les cols, mais il fait plus chaud. Mais en roulant sous les abris anti-éboulements, nos scooters se sont chargés de bouse de vaches et autres matières animales. Avec la chaleur du pot, tout cela est en train de cuire et une forte odeur nous suit ou nous précède, en fonction du vent.
A Lourdes, n’y tenant plus, nous faisons un arrêt lavage scooter. Le pot d’échappement et le dessous des scooters ont particulièrement profité des dépôts de la route.
Mais cet aller-retour sur le Tourmalet nous a fait perdre du temps. Nous continuons donc sur la route de la vallée et pointons maintenant vers Limoges qui sera notre prochaine étape sur la route du retour.
Un belle sortie, même si le temps n’était pas au beau fixe, avec des paysages, des couleurs à couper le souffle.
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