
Randonnée Vendée 2015 : le récit
mercredi 30 septembre 2015 , par
Quand Jeff propose une randonnée, c’est « oui » d’avance, et quand ça se passe sur sa région avec la perspective de rencontrer les anciens de rando, ce n’est pas « oui », mais un triple « oui ».
Vendredi 18 septembre
Rendez-vous est pris avec Richard, hollandais de résidence, dans le quartier chinois du 13eme, à l’heure du déjeuner. J’arrive avec près de 10mn de retard et le Hollandais est non seulement volant mais très poli. Quand je lui demande s’il est là depuis longtemps, il me répond que cela fait à peine 5mn qu’il est arrivé. Déjeuner rapide dans un restaurant du 13ème où les saveurs rappellent à Richard son enfance indonésienne. Départ pour Poitiers, dès l’addition réglée.
La route est sèche au départ et au fur et à mesure que nous approchons de Poitiers, ce sont des déluges d’eau qui nous tombent dessus. Le phare de Richard qui est derrière moi semble s’éloigner mais il n’en est rien. C’est simplement l’eau qui tombe drue. Je ne vois presque rien devant et presque rien derrière. Sébastien Poirier de la FFM (Fédération Française de Motocycle) qui nous a croisé sur la route à ce moment-là, nous complimentera sur notre courage de rouler ainsi et par ce temps.
Après Poitiers, nous reprenons la route vers la Roche-sur-Yon où nous arrivons tard. Richard qui n’a plus de Gps me dit qu’il va se débrouiller pour rallier Aizenay, son camping et Olivier qui a loué un bungalow sur place. C’est donc sur mon Gps que nous comptons pour le retrouver.
Il est 23h passées quand j’arrive à mon hôtel, situé en plein la Roche-sur-Yon. Je comptais visiter mais ce soir, ce sera une douche pour me réchauffer et ensuite au lit. Je ne sais pas où le lieu de rendez-vous ni l’heure. Olivier m’a montré un point Gps pour ceux qui partent d’Aizenay et m’a parlé d’un départ de l’Ibis où le gros des troupes de randonneurs loge mais ce soir, je n’ai qu’un objectif. Me glisser dans les draps et dormir jusqu’au matin.
Samedi 19 septembre
Réveil à 7h. J’ai eu froid toute la nuit et une deuxième couverture n’aura pas suffi à me réchauffer. Petit déjeuner à 8h, heure réglementaire de l’hôtel. Trop tard pour filer au point de rendez-vous Ibis, je décide d’aller au camping, sans connaitre les coordonnées Gps des Aizenay men. Arrivé à 8h30 sur le rond-point d’Aizenay, je croise Arnaud qui vient d’arriver, lui-aussi. Je suis surpris, tout le monde est bien poli, mais il m’attendait. Les autres sont un peu plus loin sur la grande surface à faire le plein. J’avais fait le plein avant et j’arrive quand tout le monde est prêt au départ.
Il y a là Didier, Kriss, Patrice, Jeff, Michel, Bruno, Olivier, Richard, et du côté des filles, Béa, Corinne. Peu nombreuses mais c’est la qualité qui compte et pas la quantité ! Je suis gêné d’arriver le dernier mais content de revoir tout ce petit monde. Hier et cette nuit, j’avais froid mais là, j’ai chaud au cœur. Je ne connais pas l’itinéraire, je viens les mains dans les poches, nord, sud, est, ouest, je ne sais pas où nous allons, mais je suis bien, là, au milieu de ce groupe. Jeff donne le signal du départ, les moteurs vrombissent, vitesse enclenchée, pression sur l’accélérateur et la machine à souvenir se met en marche et enregistre. L’espace et le temps se compriment, la randonnée peut commencer.
Je ne sais pas où nous sommes. Il y a du monde devant, et derrière, c’est Didier qui s’y colle. Il ferme la troupe et j’essaie de me montrer « bon » rider. Devant, des changements de position nous font aller de droite et de gauche sur note quinconce. Mon Integra ronronne. L’affichage moyen de consommation indique 3.7l/100, je descends même à 3.5. Il faut dire que le rythme général est tranquille. De toute façon, la configuration de la route ne se prête pas à une conduite sportive ou plus rapide. Et de toute façon, le groupe ne recherche pas la performance.
Premier arrêt à la Chapelle de l’Ancienne Commanderie de Coudrie. Il ne reste plus grand-chose de ce qui fut une chapelle et un ensemble de bâtiments. Notre guide impromptu nous explique tout cela et bien d’autre chose encore.
Puis, nous reprenons la route, direction l’abbaye Notre-Dame de l’Île-Chauvet. Cette abbaye a été érigée vers 1130 par des bénédictins venus de l’abbaye de l’Absie. Elle a subi quelques dommages en 1381 durant la guerre de Cent Ans.
Elle est incendiée en 1588 par les capitaines Boury et Granville puis occupée par Benjamin de Rohan, duc de Soubise et le chapitre de reconstruction ne pourra s’ouvrir qu’après 1621.
La vie conventuelle reprend avec comme abbé Alphonse Louis du Plessis et en 1680 l’abbé Henri Maupas de la Tour la réunit à l’ordre camaldule. C’est cet ordre qui entreprendra de rebâtir l’abbaye.
(Source Wikipedia).
La route nous appelle et nous lui répondons. Mais une réunion de 400 bleues va mettre à mal l’organisation et surtout l’itinéraire pour Noirmoutier. C’est précisément là que se rend le cortège des 400 et les routes sont bloquées par endroits. Justement, ce sont les endroits que souhaitait prendre Jeff pour nous y emmener. Arrêt iimprévu sur le bord de la route pour vérifier l’itinéraire des bleues. Finalement, Jeff nous y conduira par les grands axes et nous traversons le pont de Noirmoutier sous les vivas d’une foule qui était là… pour les bleues. Mais peu importe, cela fait plaisir d’être salué ainsi. Notre groupe remonte le pont à vitesse d’escargot et les voitures derrière nous ne semblent pas s’en offusquer.
Une fois le pont franchi, nous glissons sous les piles où des droners s’essaient à faire voler leurs engins, en vue du passage des 400 bleues. Philippe et Sylvie nous rejoindront. Dès la jonciton faite, nous repartons d’autant plus vite que les « mobs » sont annoncées.
Direction la plage, puis Noirmoutier où nous ferons le plein de sandwich pour la pause-déjeuner. .Dominique et Paty sont déjà là et dans leur mobile-home, ils ont emmené de la bière en fût, des fruits de leur jardin et du café pour la fin de repas. Cette pause du midi s’annonce sous de bons hauspices ! Nous en profitons pour trinquer d’une coupe de champagne à l’arrivée d’un Fredion junior.
Et l’attente sous le soleil, heureusement, de Gregory Enfin, il arrive au guidon d’une Guzzi grise. De ce qu’il nous raconte des routes fermées et du monde, on s’étonne même qu’il soit arrivé si tôt.
Au retour, nous passons par le Gois, passage submersible, qui a eu la bonne idée d’être à sec quand nous passons. C’est beau et nous roulons à vitesse plus que réduite pour profiter de la vue.
Nous repartons pour Saint Jean de Monts, où toutes ces émotions nous ont asséchées le gosier. C’est sur la plage, pas abandonnée, crustacés et coquillages, sable fin et détente que la fin d’après-midi rejoindra le début de soirée.
Dimanche 20 septembre
Rendez-vous est pris à 8h30 à Chaillé sous Ormeaux. J’arrive le premier. Le temps de faire quelques photos et une rumeur, un bruit étouffé qui gonfle, et enfin, des feux qui apparaissent. C’est le gros des troupes qui arrive. J’ai à peine le temps de tirer le portrait. Tout le monde descend de sa monture puisque nous attendons maintenant les Aizenay men. Ils arrivent.
Le temps de se dire bonjour et nous repartons pour la vallée de l’Yon avec un premier passage de passerelle. Nous avons tous passés haut la main cette épreuve et nous pouvons continuer la rando. Halte près d’un moulin abandonné où l’Yon passe, balade bucolique, au gré du cours d’eau, même si nous restons sur la berge.
Nous reprenons la route vers Mareuil-sur-Lay-Dissais où trois Parisiens quitteront le groupe à regret.
Au revoir, les amis. A une prochaine, sans faute
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Messages
1. Randonnée Vendée 2015 : le récit, 30 septembre 2015, 09:28, par krisscc
Merci Christian de nous faire revivre ces merveilleux moments
2. Randonnée Vendée 2015 : le récit, 30 septembre 2015, 16:57, par Randonneur80
Beaucoup de choses à faire dans ce coin que je ne connais pas bien ! Et ici,beaucoup de choses à lire et à voir -_-.
Merci ça donne envie de découvrir
3. Randonnée Vendée 2015 : le récit, 1er octobre 2015, 11:02, par Jef
Excellent compte-rendu de bons moments passés entre potes aimant rouler sur deux-roues.
Merci à toi, Christian.