Futures et essence chère : il est temps de passer au scooter
lundi 23 juin 2008 , par
Le prix de l’essence n’en finit pas d’augmenter et ce n’est pas la récente conférence de Djédah qui nous contredira.
Cette conférence a réuni pays producteurs et pays consommateurs et chose rare, tout le monde s’est accordé pour dire que l’essence est chère, trop chère. Mais sorti de ce constat, les avis divergent pour en expliquer les raisons.
Les pays producteurs soutiennent que c’est la demande qui déséquilibre le marché et qu’une production accrue ne changerait rien au prix du brut. Les pays consommateurs, eux, soutiennent qu’une production massive ferait baisser les prix. Et chacun de se renvoyer la balle.
Et entre ces deux clivages, les marchés financiers s’en mêlent et la raison de la hausse actuelle est certainement à rechercher de ce côté.
En effet, les marchés financiers ont mis en place un système assez complexe de couverture à terme du brut. Ce système est appelé « Futures ». Il consiste pour les opérateurs à se prémunir des variations, en général à la hausse, du coût de cette matière première particulière par le biais des contrats à terme, aussi appelés « Futures ». Le producteur s’engage, aujourd’hui, à vendre dans un délai de deux ans, le brut à un prix fixé d’avance. Cette vente devient un titre qu’il est possible de vendre sur les marchés au gré des différents intervenants. Et comme dans toutes transactions financières, l’objectif est d’acheter à bas prix pour vendre au plus haut.
Et ces derniers temps, les « futures » sont arrivés à dépasser en valeur les prix du coût terme. Les annonces de tarissement des ressources n’ont fait qu’accentuer ce phénomène et les consommateurs ont même fini par se faire à l’idée que cette rareté avait un prix. Des rumeurs de manipulation des prix de référence des cours à terme, les « Futures », entretiennent une hausse de cette denrée.
Avec pour conséquence, un prix du litre qui dépasse 1.50 euros. Au passage, il faut noter que plus le prix de l’essence est cher et plus les taxes diverses -TIPP, TVA- rapportent à l’état. Un effet pervers que le gouvernement apprécie. L’euro fort heureusement compense en partie cette hausse.
Il faudra donc nous résoudre à dépenser plus pour consommer moins car il nous faudra bien changer nos habitudes et passer par exemple, de la voiture au scooter. Pratique, maniable, il divise par deux, par trois le temps des déplacements effectué en auto. Idem pour l’empreinte environnementale car il consomme moins qu’une voiture.
Idéal, donc le scooter ?
Presque. Car il consomme encore des énergies fossiles et des constructeurs comme Piaggio, Vectrix, Honda et Yamaha planchent sur des énergies alternatives. Hybride, essence et électricité, électrique, à pile à combustible, l’avenir est en marche et Piaggio défriche le terrain de la production à grande échelle avec son Mp3 Hybride.
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