Histoire de... : Honda, (1/3) les débuts
mardi 4 septembre 2007 , par ,
Après notre série d’articles sur les scooters (et les deux roues) du bout du monde et d’à-côté (Argentine, Australie, Belgique, Burkina-Fasso, Canada, Suisse, Cameroun, Cuba, Egypte, Espagne, Inde, Mali, Réunion, Sénégal, Tunisie, Usa) , nous inaugurons une série "Histoire de...". Cette série d’articles traitera d’une marque, d’un modèle de scooters.
Et c’est Honda qui inaugure cette série. Nous traiterons des débuts de Honda et nous nous arrêterons aux années 60.
Honda : les débuts
C’est le 17 novembre 1906 que nait Soichiro Honda à Komyo, Tenryu, au Japon, à 250 km de Tokyo. Il est l’aîné d’une famille de neuf enfants dont seulement quatre atteindront la majorité. Ses parents sont forgeron et tisserand dans un Japon marqué par l’après-guerre.
Particulièrement fantasque et turbulent, le jeune Soichiro se voit régulièrement attacher à un poteau par son père, devant tout le monde, pour le punir de ses frasques.
Au nombre desquels on peut citer avancer l’heure du clocher du village et donc l’heure du repas parce qu’il était affamé, peindre des poissons en bleu parce que le bleu leur allait bien, ou encore « retravailler » le nez d’une statue pour la rendre plus séduisante... A côté de ces anecdotes marquant son anticonformisme, il possède néanmoins de réels dons manuels ainsi qu’un réel esprit inventif et curieux de tout. Il construit ainsi son premier vélo à l’âge de huit ans dans l’atelier de réparation de vélos de son père qui s’était reconverti dans cette activité au début du siècle.
Et c’est à l’âge de neuf ans qu’un déclic se fait. Ce jour-là, au tout début du XXe siècle, une automobile traverse son petit village. A la différence de ses camarades, effrayés et tétanisés, Soichiro va poursuivre la voiture. “Je n’arrivais pas à comprendre comment elle pouvait se déplacer par ses propres moyens. Sans pouvoir expliquer pourquoi, je me suis retrouvé à la poursuivre sur la route, aussi vite que possible !”. Il s’agit d’une Ford T et à partir de ce jour-là, Soichiro se passionnera pour tout ce qui est mécanique. Ce sera sa première passion avant les femmes, il en eut deux et de nombreuses geishas, et l’alcool, du moins dans sa jeunesse.
Il travaille alors dans un garage comme apprenti après avoir quitté l’école et à l’âge de 16 ans, il dépose un premier brevet. Mais en 1923, un tremblement de terre dévaste Tokyo causant la mort de nombreuses personnes et obligeant la population à quitter cette ville.
Peu importe, il restera et ouvrira son propre garage à Hammatsu.
Amateur de compétition, il participe à de nombreuses courses automobiles. Ce sera lors d’une de ces courses, au volant d’une voiture animée par un moteur Ford A à compresseur qu’il a aura un grave accident en 1937. Ce sera le terme de ses ambitions de pilote. Lucide sur ses manques, il profite de ce repos forcé pour s’inscrire à l’université technologique de Hamamatsu. Il rêve de construire un moteur capable de supporter les hauts régimes.
Il dénote à l’université. Plus âgé que les autres étudiants, il suit les cours en bleu de travail. Il dénote tellement qu’il sera renvoyé quelques temps plus tard. Mais il aura acquis suffisamment de savoir pour se lancer.
Il crée la Tokai Seiki Heavy Industry qui fournira à l’armée japonaise et Toyota des segments de pistons à haut rendement, denrée très demandée à cette époque. La guerre lui apporte fortune et notoriété mais cible privilégiée de bombardements, son usine sera en partie détruite avant qu’un autre tremblement de terre ne l’achève pour de bon ! Mais ça ne le décourage pas pour autant !
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