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Match intercom : Scala Rider G4 vs Sena Smh10

mercredi 23 février 2011 , par Emmanuel G. , Eric74

En matière d’intercom motos et scooters, les deux produits phares sur le marché actuellement sont le Sena Smh10 et le Scala Rider G4. Ils sont dans la même gamme de prix et proposent tous les deux un kit duo permettant de connecter deux casques. Alors, équivalents ? L’ASF fait le point et un essai comparatif.

Packaging

Il ne s’agit pas ici de désigner lequel des deux conditionnement intercoms est le plus beau. Ce sera chacun selon ses gouts.

Par packaging, nous entendons contenu des boites et de ce point de vue, le Sena Smh10 réalise le sans faute. Tout est là, et en double. De la prise allume-cigare, à la clé allen, en passant par le cordon audio et le chargeur secteur. Avoir tout en double présente l’avantage, à l’étape, de pouvoir charger, par exemple, les batteries des modules électroniques sans avoir à le faire à tour de rôle. Chaque module est complet et chaque utilisateur peut ajuster, régler, charger en totale indépendance.

Contenu : Sena Smh10 - Scala Rider G4

Sur le Scala, au contraire, il faudra surveiller que la charge est terminée sur l’un des modules pour pouvoir brancher l’autre. Idem pour la clé allen qui n’existe qu’en un seul exemplaire. Pas de cordon allume-cigare non plus.

Sena Smh10 : 10/10
Scala Rider G4 : 7/10

Montage

Sur ce chapitre, les deux fabricants ont opté pour le même principe. Une pince de support à glisser entre la calotte et la garniture du casque, une clé allen pour serrer.

Les petits haut-parleurs sont ensuite à positionner dans le casque à hauteur des oreilles. Si l’intérieur du casque n’offre pas assez de grip pour les haut-parleurs, un double face fait l’affaire. Cependant, Sena fournit un autocollant présentant une surface de velours sur laquelle les petits haut-parleurs, munis d’une surface grippante, viennent s’accrocher. Petit avantage pour le Sena.

Intercoms montés : support Sena Smh10 - Scala Rider G4

La partie électronique mobile se clipse sur le Sena alors qu’elle vient glisser sur le Scala. S’il ne présente aucune difficulté, le fait de glisser le Scala Rider sur son support nécessite deux mains pour le faire. Une main tient le casque tandis que l’autre fait glisser la partie mobile. Là aussi, léger avantage au Sena.

Une fois démonté, sur le casque,le support du Scala Rider prend un peu plus de place que celui du Sena à cause de cette gorge où le module électronique vient glisser. Il faudra en tenir compte lors du rangement dans le coffre sous selle ou le top-case.

Sena Smh10 : 10/10
Scala Rider G4 : 8/10

Bluetooth

Que ce soit sur le Sena Smh10 ou sur le Scala Rider G4, aucune difficulté pour appairer un autre appareil bluetooth. Idem pour appairer les deuxièmes modules, même s’ils étaient déjà appairés d’usine.

Pour la procédure d’appairage, il est indispensable de se référer au manuel dans les deux cas.

En cas de perte de connexion avec le deuxième module, le Sena Smh10 a la bonne idée d’émettre un double bip grave tandis que le Scala Rider G4 ne dit rien. Cela coûte au Scala Rider G4 un point.

Ils démarrent également assez rapidement pour ne pas perdre d’informations lors des instructions Gps. Pour ce test, nous avons utilisé le même Gps sur le même parcours.

Sena Smh10 : 10/10
Scala Rider G4 : 9/10

Portée

Le Scala Rider G4 annonce une portée de 1600m. Nous n’avons pas pu atteindre une telle distance, même sur route dégagée et antenne déployée.

La distance est plutôt de 900m pour le Scala Rider G4 et de 800m pour le Sena Smh10. Un tel décalage entre la distance annoncée et la réalité devrait couter un point au Scala mais il conserve l’avantage de la portée la plus longue.

Pour les deux fabricants, la multiplication des grésillements et des coupures signalent que la distance devient trop grande. Il suffit de se rapprocher pour que tout rentre dans l’ordre.

Scala Rider G4 : 10/10
Sena Smh10 : 9/10

Radio

Sur ce point, le Scala Rider G4 fait cavalier seul. En effet, le Sena Smh10 n’en dispose pas.

Toutefois, la réception du Scala Rider G4 n’est pas parfaite. Le moindre tunnel, pont et la réception est coupée. De même, pas d’annonce de la fréquence captée ou de la radio accrochée. Cavalier seul, mais pas le sans faute donc.

Scala Rider G4 : 8/10
Sena Smh10 : 0/10

Intercom

La fonction intercom est évidemment l’une des plus importantes. Elle permet de dialoguer avec le passager ou un autre pilote. Sur les deux modèles, il est possible d’établir une connexion avec quatre autres modules, mais la conversation ne pourra se faire qu’avec un seul d’entre eux.

Tous les deux disposent de la fonction démarrage de l’intercom à la voix. Il suffit de parler plus fort pour que l’intercom démarre.

Peut-être est-ce du au fait que le micro du Scala Rider G4 est moins sensible que celui du Sena Smh10, mais nous avons eu du mal à faire démarrer l’intercom de cette façon. Au contraire, le Sena Smh10 remplit parfaitement son contrat.

Il est toujours possible de démarrer l’intercom manuellement et là aussi, le démarrage se fait plus facilement avec le Sena Smh10 puisqu’une pression brève sur la molette va faire basculer le module en mode intercom et entamer la conversation.

Sur le Scala Rider G4, la mise en marche est assurée en appuyant sur le bouton A, qui n’est pas facile à manipuler avec de gros gants. Il vient trop affleurer sur le module électronique et dépasse à peine.

Pour les deux appareils, après quelques minutes de silence, le mode intercom se coupe automatiquement.

Sena Smh10 : 10/10
Scala Rider G4 : 8/10

Audio

D’un côté, le Scala Rider G4 offre des micro-pastilles, de l’autre, le Sena Smh10 propose de vrais haut-parleurs. Le résultat ne se fait donc pas attendre. Le Sena Smh10 offre des qualités largement au dessus de son concurrent.

Les aigus restent clairs alors que sur le Scala Rider G4, ils saturent rapidement. Ils manquent tous les deux de basses, mais sur le Sena, elles sont plus profondes. De même, la puissance de sortie des haut-parleurs est bien supérieure pour le Sena. Quelque soit la vitesse de roulage, en ajustant le son, le Sena Smh10 vous délivrera un message audible. La puissance est telle qu’à l’arrêt, si votre interlocuteur n’a pas baissé le son, vous pouvez vous entendre parler à travers ses haut-parleurs.

Le Scala Rider G4 a cependant pour lui l’AGC technology, système qui ajuste automatiquement le volume au bruit ambiant. Aux allures citadines, l’ajustement de son fait merveille et permet au pilote de se consacrer à la conduite. Dommage que sa puissance de sortie soit aussi faible. A vitesse autoroutière, il faut tendre l’oreille, à vitesse plus "qu’autoroutière", il ne faut pas espérer entendre le Scala Rider G4. Cette fonction AGC technology permet au Scala Rider G4 d’échapper à une plus mauvaise notation.

Haut-parleur : Scala Rider G4 - Sena Smh10

Pour bien faire, il manque à l’un la puissance de l’autre et à l’autre, l’ajustement automatique. Les deux intercoms devraient donc finir à égalité mais pour un intercom, ce qui est à privilégier, c’est qu’il soit audible. Le Sena l’emporte donc en toute logique.

Pour ce test, nous avons d’abord écouté le même morceau Mp3 en salon, avec casque sur la tête, puis en condition de roulage normal, à vitesse soutenue et à vitesse très soutenue.

Sena Smh10 : 10/10
Scala Rider G4 : 8/10

Utilisation

D’un côté, nous avons cinq boutons, de l’autre une molette et un bouton. Nos testeurs ont tous apprécié la simplicité d’utilisation de la molette. C’est une véritable trouvaille de la part de Sena.

Avec de gros gants, il est toujours possible de manipuler le module électronique, ce que ne permet pas totalement le Scala Rider G4 avec ses boutons qui dépassent à peine du module.

La molette commande les différentes fonctions même si les applications en cours ne sont pas les mêmes. Sur le Scala, et même après un mois d’utilisation, il faut "réfléchir" quelques instants pour savoir sur quel bouton appuyer. Son utilisation est beaucoup moins intuitive.

Sena Smh10 : 10/10
Scala Rider G4 : 6/10

Autonomie

Sur ce point, les deux fabricants font jeu égal, que ce soit en temps de charge, 3h, ou en durée d’utilisation, 12h.

Il faut garder en mémoire que les 12 heures d’utilisation annoncées ne sont possible que lors d’une utilisation continue. Avec des coupures entre deux, l’autonomie chute à la moitié.

Scala Rider G4 : 10/10
Sena Smh10 : 10/10

Conclusion

Match serré et remporté par le Sena Smh10 avec un total de 79 points contre 74 au Scala Rider G4.

Du point de vue technologique, les deux appareils sont très proches et sur ce point, c’est l’égalité parfaite.

La différence entre les deux intercoms provient des fonctionnalités et de leur facilité d’utilisation.

Le Sena Smh10 a pour lui une facilité d’utilisation pour toutes ses fonctionnalités. La molette commande vraiment tout et permet de naviguer dans les différentes fonctions sans avoir à se poser de questions.

Le Scala Rider a quelques possibilités en plus : AGC, radio. C’est cette dernière fonctionnalité qui permet au Scala Rider G4 de coller au Sena Smh10 mais son pilotage se fait plus difficile à cause du nombre et de la petitesse de ses boutons.

Le Sena Smh10 est plus orienté utilisateur, et nous devrions même préciser utilisateur-conducteur. Le Scala Rider G4 pêche par son manque d’ergonomie mais offre la radio et l’AGC.

A voir ce que vous privilégiez.

Si nous devions concevoir un intercom idéal aujourd’hui, le Scala Rider G4 aurait la molette du Sena Smh10 et le Sena Smh10 aurait l’AGC et la radio.

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