Aubenas-Pontedera : J1
mardi 18 septembre 2012 , par
La randonnée a commencé le lundi, avec un rendez-vous à 9h00 chez François. Venant de Genève, il me fallait 3h30 pour rallier Aubenas. C’est donc un départ à 5h30, au plus tard. Finalement, je pars à 5h00 avec une bonne marge.
Il fait froid ce lundi matin, 12°. C’est donc couvert que je pars direction le sud avec la promesse d’un randonnée inoubliable. La route est sèche. Peu de monde à cette heure et les kilomètres défilent. J’arrive à une bifurcation d’autoroute, ma jauge d’essence commence à pointer vers le rouge et la prochaine station est à 40km sur l’A43. C’est à peu de choses près, la distance que je peux parcourir en réserve, sans angoisse.
Je continue en confiance.
Damned ! Ma direction bifurque et la station attendue s’éloigne. Un panneau sur cette nouvelle direction sur l’A48 me signale une station dans... 80km ! Je baisse le régime pour ne rouler qu’à 100km/h. Tant pis, je vais rouler le plus près possible jusqu’à la prochaine station et je continuerai à pied. Je descends ma vitesse à 80. A cette vitesse, je consomme moins de 4l/100.
Le temps à cette vitesse est long et les kilomètres lents à s’enchaîner. Tous les camions me doublent. J’arrive pourtant à en doubler un, dans une côte. L’aiguille commence à dépasser la zone rouge, vers le vraiment vide. Je ralentis encore un peu. Si ça continue, je vais pousser.
Soudain, un panneau : « Dépannage essence - sortie Rives ». Ce n’est pas la sortie pour Aubenas, mais au moins, j’aurai de l’essence. Après le péage de Rives, aucune indication de quoique ce soit. Je commence à tourner dans Rives et les kilomètres de s’accumuler encore un peu plus. Il est 7h00 du matin. Dans une rue de Rives, je vois une personne monter dans sa voiture. Je m’approche et lui demande la station la plus proche. Certainement, pas très bien réveillée ou connaissant trop bien le secteur, elle n’arrive pas à m’expliquer, ou je ne comprends.
Voyant certainement ma tête dépitée, cette personne, une dame, très gentille propose de me montrer le chemin et demande que je la suive. C’est sans doute la première fois qu’une dame me demande de la suivre ainsi mais je le fais volontiers. Les explications qu’elle m’avait fournies étaient certainement claires mais en la suivant, elles sont devenues limpides. Elle me fait de grands signes et me montre la gauche. La station est là et dommage qu’elle soit déjà partie, je l’aurai embrassé mille fois.
Le plein fait, je repars. J’aurai parcouru 286km et il me restait apparemment encore 3 litres !
J’avais de l’avance en partant, je suis maintenant en retard. En arrivant à Aubenas, je fais le plein pour partir tranquille.
Chez François, Emmanuel est là et à peine ai-je franchi la porte que Jean-Marc arrive. Présentations, casques sur la tête et nous partons.
Il fait déjà chaud à 9h30. Première pause aux Vans. Cafés, nous discutons de la suite du périple, le trajet et nous repartons. La descente sur Millau va se révéler d’une pure beauté. La route que nous fait suivre François passe par les gorges de la Jonte. Elles commençaient étroites, profondes et au fur et à mesure que nous approchons de Millau, elles deviennent larges et moins hautes. Nous faisons une halte à la maison des vautours. Ils ont été réintroduit et apparemment, c’est un succès.
Notre arrivée sur Millau sera fera en fin d’après-midi. La lumière rasante crée des ombres et enveloppe tout d’une douce lueur. Comme il y a de la brume en cette fin de journée, on dira que de la ouate est tombée du ciel, on pourrait presque marcher dessus. Et sur les hauteurs, la fraîcheur nous fait le plus grand bien après la chaleur de la journée.
Le soir, à Aubenas, et un lundi qui plus est, trouver un restaurant est une occupation qui peut prendre toute la soirée. Les seuls ouverts sont ceux de la place centrale. Nous nous rabattons sur l’un deux. Sans plus d’enthousiasme, nous mangeons et sans plus d’enthousiasme, nous réglons. C’est alimentaire.
Retour au gîte où nous avons déposé nos affaires en fin d’après-midi, pour une nuit bien méritée.
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