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Sécurité Routière : “Ces routes qu’on connait par cœur »

mercredi 13 février 2019 , par Wam

Certaines routes représentent bien plus que de simples voies. Symboles et images d’une période, d’un parcours, de souvenirs, elles nous ont accompagnés dans chaque étape de la vie, nous ont conduits vers nos grands rendez-vous : 1er jour d’école, 1er match, 1er flirt, résultats du bac, permis de conduire... Sur elles, avec elles, nous nous sommes tant aimés, tant amusés, nous avons tant appris et tant changé. Pourtant, 1 900 personnes meurent chaque année sur ces routes, des routes qu’elles connaissent par coeur. Elles qui comptent tant, comment accepter qu’elles puissent tout nous reprendre ?

Dans une nouvelle campagne diffusée en cinéma et digital dès le 13 février 2019, la Sécurité routière rappelle le poids que peut avoir un accident de la route sur la vie des personnes impliquées et leur entourage. Ici le récit d’un jeune pompier qui a vécu son enfance et sa jeunesse avec Yanis et Pierre. Cette route qu’il nous raconte, c’est leur route. Jusqu’au jour où...

L’histoire de ce jeune pompier volontaire n’est pas qu’une fiction. Près de la moitié des Français connaissent un proche touché par un accident de la route et un Français sur trois en a lui même été victime*.
*IFOP, décembre 2015


« Les routes sur lesquelles on intervient sont les routes de notre vie personnelle »

Coraline, 21 ans, Sapeur-pompier volontaire au Centre de secours principal de Rambouillet

Pourquoi s’être engagée comme Sapeur-pompier volontaire ?
« Le métier de pompier m’a intéressée dès mon plus jeune âge. J’ai intégré la formation de Jeune sapeurs-pompiers en 2010, à 13 ans, puis suis devenue Sapeur-pompier volontaire à Rambouillet, ma ville d’origine et celle où j’habite toujours. Aujourd’hui, j’ai décidé d’en faire mon métier : je viens d’obtenir le concours de pompier professionnel et vais intégrer prochainement le Centre de Secours Principal de Chartres.
Pour moi, l’aide et le secours d’urgence aux personnes est une véritable vocation, c’est quelque chose de naturel que j’ai en moi depuis toujours et que j’aime exercer au quotidien. Ce qui m’a poussée à franchir le pas de l’engagement c’est l’exemple de mon voisin pompier lui-même, qui m’a transmis sa passion. Pour moi, la transmission est vraiment au cœur de notre métier. Aujourd’hui, je suis formatrice auprès des Jeunes sapeurs-pompiers de Rambouillet, c’est une autre façon d’exercer, qui me plaît beaucoup également. »

Quelle est votre expérience du terrain et notamment des accidents de la route ?
« En tant que Sapeur-pompier volontaire, je suis amenée à intervenir notamment sur des accidents de la route, en particulier sur les axes secondaires qui constituent la majorité du réseau ici. La priorité dans ces situations, c’est la protection des victimes et des lieux pour éviter les sur-accidents, puis nous les prenons en charge en fonction des signes que présentent les victimes. Nous nous devons d’être adaptables à chaque situation rencontrée. Les accidents sont toujours des scènes impressionnantes et la majorité des victimes sont en grand état de choc lorsqu’on leur vient en aide. Je me suis beaucoup reconnue dans le film La route de ma vie qui ressemble beaucoup à notre quotidien sur les interventions routières. Les routes sur lesquelles nous intervenons sont en effet les routes de notre vie personnelle et professionnelle, celles que l’on fréquente tous les jours et c’est en cela que ces images me parlent et font écho à la fois à ma vie privée et à mon engagement de sapeur-pompier »


« En arrivant sur place, j’ai reconnu un ami à moi, et au volant de la voiture, la cousine d’un autre ami »
Jérémy, 18 ans, Sapeur-pompier volontaire au sein du Centre de secours de Saint-Arnoult-en-Yvelines

Quel est votre parcours ?
« Être pompier, c’était mon rêve d’enfant. Je me suis engagé en tant que Jeune sapeur-pompier en septembre 2014 et après 3 ans de formation, je suis devenu Sapeur-pompier volontaire le 1er août 2017. J’ai obtenu mon bac l’année dernière, et aujourd’hui mon souhait est d’intégrer prochainement une unité militaire, la Brigade des Sapeurs-pompiers de Paris. Pour moi, ce métier est une véritable vocation. »

Intervenez-vous souvent sur des accidents de la route ?
« J’exerce à la caserne de Saint-Arnoult-en-Yvelines, qui se situe à proximité directe de l’autoroute, je suis donc régulièrement amené à intervenir sur des accidents de la route, souvent graves. C’est toujours impressionnant, d’autant plus que nous arrivons généralement les premiers sur les lieux.
Intervenir sur des accidents impliquant notre entourage est une chose qui peut nous arriver. Nous sommes régulièrement appelés sur les routes de notre secteur que l’on connaît bien, que l’on emprunte tous les jours, et c’est sur celles-là qu’il y a des accidents car on a l’habitude de ces routes, et l’habitude est dangereuse. Un jour, j’ai été appelé pour un accident impliquant un scooter et une voiture, un choc frontal entre les deux véhicules. En arrivant sur place, j’ai reconnu un ami à moi, et au volant de la voiture, la cousine d’un autre ami. Ces moments sont difficiles, mais on se doit d’agir de manière professionnelle, on agit par réflexe et on ne doit pas se laisser impacter par la situation. C’est ce qu’on nous apprend. »

Quelle implication votre métier a-t-il sur votre vie personnelle ?
« Nous parlons très peu de ces situations avec nos parents ou nos proches, qui sont souvent inquiets. Nous en parlons en revanche très souvent entre nous, et nous savons qu’en cas de besoin, nous pouvons nous appuyer sur des professionnels pour en parler. »

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